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Culture - Exposition

La Maison-Blanche comme au XIXe siècle

Toute blanche comme son nom l’indique, la résidence des chefs d’État américains est passée par d’autres couleurs. Son aspect d’hier est reconstitué aujourd’hui picturalement.

Le peintre Peter Waddell.

Les flamboyantes réceptions de la First Lady Dolley Madison, le président John Quincy Adam nageant dans une crique qui coulait dans l’actuelle ville de Washington, le légendaire fromage géant offert par le président Andrew Jackson quand il ouvrait les portes de sa résidence au commun des mortels, l’un des fils du président Théodore Roosevelt, son perroquet, son singe et son chat, et l’entrée de la Maison-Blanche décorée par un magnifique panneau réalisé en 1882 par Louis Comfort Tiffany et détruit par le feu en 1902...
Ces visions et une dizaine d’autres évoquent la vie des illustres locataires de la non moins illustre White House de 1792 à 1800. Elles constituent une exposition intitulée « Un artiste visite le passé de la Maison-Blanche ». Cet artiste de 55 ans, nommé Peter Waddell, a ainsi répondu à la demande de la White House Historical Association, désireuse que le peintre esquisse des images documentées, représentant les différentes périodes de la Maison-Blanche qui, en l’absence du processus photographique à l’époque, n’avait jamais été dessinée ou peinte.
Plutôt que de tenter de capter les grands événements, Peter Waddell a décidé de s’arrêter sur les moments moins grandiloquents et plus intimes de la vie présidentielle.

Un peintre historien
Il a commencé par faire des recherches très approfondies, consultant des textes historiques, des journaux et les inventaires établis par la Maison-Blanche. Il précise qu’à l’époque, les couvertures de presse étaient très visuelles car les personnes reçues chez le chef de l’État contaient en détail leur visite. En revanche, il explique qu’il a trouvé très peu de dessins ou de représentations de cette première résidence. Ce qui l’a amené à recouper les informations recueillies tous azimuts. Dans l’une de ses toiles, représentant le bureau du président Lincoln, il a placé des livres identiques à ceux empruntés par ce dernier à la librairie du Congrès et existant toujours. Une telle minutie du détail témoigne de sa patiente documentation. La plus impressionnante reconstitution est le panneau mural en verre signé Louis Comfort Tiffany.
En tentant de retrouver, dans la mesure du possible, le style architectural et le goût américain prévalant il y a 200 ans, il en a cerné les caractéristiques : « En ces temps-là, dit-il, on aimait les couleurs fortes et les contrastes. Par exemple, on mariait l’orange, très privilégié, avec du bleu ou du mauve. Les palettes étaient moins nuancées que celles d’aujourd’hui. » Dans cet esprit, il a employé du rouge, du rose et de l’orange pour décorer « le salon elliptique » de Dolley Madison (aujourd’hui la Chambre bleue), de l’or rutilant pour le salon est de Jackson, conçu comme l’intérieur cossu d’un bateau fluvial.
À noter que Peter Waddell a mis six ans pour réaliser le passé de la Maison-Blanche en 14 toiles, déployant le talent d’un peintre historien.
Les flamboyantes réceptions de la First Lady Dolley Madison, le président John Quincy Adam nageant dans une crique qui coulait dans l’actuelle ville de Washington, le légendaire fromage géant offert par le président Andrew Jackson quand il ouvrait les portes de sa résidence au commun des mortels, l’un des fils du président Théodore Roosevelt, son perroquet, son singe et son...

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