D’autres établissements fameux, issus de la période ottomane, comme les thermes Racz, Lukacs et Rudas ou les merveilles Art nouveau comme le Gellert ou Szechenyi, ont déjà ou sont en passe de faire peau neuve. Malgré l’arrêt des financements publics pour les sources il y a cinq ans, la ville de Budapest a voté en 2010 une aide de 710 millions de forints (2,5 millions d’euros) pour la gestion des bains et leur restauration. Cette somme est loin d’être suffisante : la ville compte une centaine de sources et une cinquantaine de spas où pétillent chaque jour 70 millions de litres d’eau thermale.
Aux bains Rudas, érigés aussi par les Turcs en 1571-1572, si la façade est encore défraîchie, l’intérieur est désormais dernier cri grâce à des travaux de quelque 1,8 million d’euros financés à 80 % par l’Union européenne, selon Gyorgy Kozak, directeur du développement de la société municipale d’exploitation des thermes (BGYH). BGYH compte faire appel à la générosité de Bruxelles pour rénover quelques-uns des 13 bains et piscines qu’elle gère.
La remise en état de ces installations thermales, dont le charme désuet n’était pas pour déplaire à des touristes séduits par le parfum rétro de l’ancienne capitale communiste, doit permettre de les rendre plus rentables. « Les thermes seuls perdent de l’argent partout dans le monde et sont souvent subventionnés », précise M. Kozak. En ajoutant dans une deuxième phase des hébergements à ces complexes, « des clients pourraient rester plusieurs semaines pour des traitements médicaux, au lieu d’une simple visite pendant un week-end », renchérit Szilvia Czinege, la chef du marketing de BGYH. L’exemple suivi est celui de l’hôtel Gellert, un joyau architectural du début du XXe siècle, qui est l’un des quatre bains de la ville à générer des profits.
(Source : AFP)
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