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À La Une - Qu’est-ce que vous me chantez là ?

« Je t’aime... moi non plus », au goût sulfureux

Composée et chantée en duo par Serge Gainsbourg, d’abord avec Brigitte Bardot en 1967, puis avec Jane Birkin en 1969, « Je t’aime... moi non plus » a fait des vagues à l’époque pour devenir par la suite un grand classique des chansons d’amour.

En duo, d’abord avec B.B....

Chanson d’amour pour qui ? Pour quoi ? Telle est la question. En effet, si Je t’aime...moi non plus a d’abord été composée et écrite pour Brigitte Bardot, elle ne va pas tarder à être dédiée à une autre. Une jeune fille de l’autre côté de la Manche, à l’accent anglais susurré avec grâce.
Tout commence par un mois de septembre 1959, lorsque Serge Gainsbourg croise le regard de B.B. (considérée déjà comme la plus belle femme au monde) dans un film intitulé Voulez-vous danser avec moi ? Mais c’est à l’automne 67 que la vraie rencontre amoureuse a lieu. Brigitte Bardot est la plus belle, la plus adulée des stars, et lui, bien qu’interprète-compositeur, n’est qu’un artiste à la « tête de chou ». Par ailleurs, elle est mariée au milliardaire Gunther Sachs
On contacte Gainsbourg pour qu’il lui compose plusieurs titres en prévision d’une émission, le Show Special Bardot. Elle enregistrera deux titres qu’il lui écrit : Contact et Harley Davidson. C’est alors qu’une véritable entente sentimentale « pudique », dira Bardot, va naître entre ces deux êtres. Un soir, l’actrice lui demande qu’il lui écrive la plus belle chanson d’amour. Naît alors Je t’aime...moi non plus, dont le titre est inspiré de Salvadore Dali à qui on demandait ce qui le différenciait de Picasso et qui répondit : « Picasso est espagnol, moi aussi. Picasso est un génie, moi aussi. Picasso est communiste, moi non plus. »
Il obtempère. Et c’est en l’espace d’une nuit, en dix heures d’affilée, qu’il lui composera Bonnie and Clyde, ainsi que Je t’aime... moi non plus. On dira plus tard dans le studio d’enregistrement qu’il régnait une belle atmosphère aux vibrations d’amour très fort.
L’époux outragé Gunther Sachs rappelle sa femme et lui ordonne d’arrêter la diffusion de la chanson sur les ondes radio. Brigitte Bardot pense donner une seconde chance à son mariage et demande au compositeur de stopper la sortie du disque. Serge s’exécute et enferme le disque et les bobines dans son coffre. Il lui jurera également qu’il ne l’enregistrera jamais plus avec une autre. Il ne tiendra pas parole. La passion aura été de courte durée et Gainsbourg s’affichera avec de nombreuses femmes jusqu’à rencontrer Jane Birkin en 1968. Il enregistre donc de nouveau ce tube avec elle et lui offre cette belle chanson d’amour très moderne. Le Vatican ne verra que du feu à l’écoute de cette chanson diffusée sur les ondes en 1969.
Serge Gainsbourg, à qui on avait demandé quel était le meilleur agent de publicité, répond sans hésiter : « Le Vatican. » En effet, l’Osservatore Romano qualifie cette chanson d’obscène. Les radios italiennes commencent par l’interdire, suivies par les suédoises et les espagnoles. Il Giornale d’Italia ira même jusqu’à écrire : « En l’espace de trois ou quatre minutes, Gainsbourg et Birkin émettent autant de soupirs, de plaintes et de grognements qu’un troupeau d’éléphants en train de s’accoupler. » Tout ce battage médiatique n’empêche pas le succès de la chanson dont les ventes dépassent les 750 000 exemplaires.

Chanson d’amour pour qui ? Pour quoi ? Telle est la question. En effet, si Je t’aime...moi non plus a d’abord été composée et écrite pour Brigitte Bardot, elle ne va pas tarder à être dédiée à une autre. Une jeune fille de l’autre côté de la Manche, à l’accent anglais susurré avec grâce. Tout commence par un mois de septembre 1959, lorsque Serge Gainsbourg...

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