"L’attaque du 26 juillet 2011, si elle devait se renouveler, ne pourrait que poser la question de la justification pour la France de maintenir ses soldats face à des risques qui ne seraient pas traités comme ils devraient l’être par le pays d’accueil", selon la lettre adressée le 3 août au président Michel Sleiman et au Premier ministre Najib Mikati et publiée sur le site de l'ambassade de France à Beyrouth.
"Il est en conséquence essentiel que des actions rapides de sécurisation soient prises, notamment sur l’axe de communication nord-sud", poursuit-il.
Le chef d'Etat fait par ailleurs part de la "disponibilité" de la France pour renforcer sa coopération avec l'armée libanaise, déployée dans sud du pays depuis 2006, après une absence de 30 ans.
Le 26 juillet, une explosion d'origine indéterminée a touché un convoi de la Finul près de Saïda, la grande ville du sud du Liban, blessant six casques bleus français.
La Finul a été mise sur pied en 1978 afin de surveiller la frontière entre le Liban et Israël. Sa mission a été prolongée et étendue après la guerre de 2006 entre l'Etat hébreu et les militants libanais chiites du Hezbollah, qui a fait environ 1.200 morts, pour la plupart des civils.
La Force, actuellement dirigée par l'Espagne, dispose actuellement de 13.000 hommes provenant de plusieurs pays et déployés dans le sud du Liban, l'Italie fournissant le contingent le plus important avec 2.500 militaires.
Ses soldats patrouillent souvent sur les routes du sud du pays, où le puissant Hezbollah n'a plus de présence armée apparente depuis la guerre de 2006 contre Israël.
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