Rechercher
Rechercher

À La Une - Dans la presse

En Israël, l'arabe pourrait perdre son statut de langue officielle

Le projet de loi vise à définir le statut d’Israël comme « État Juif et démocratique»

Quarante députés de la Knesset viennent de présenter un projet de loi visant à définir le statut d’Israël comme « État Juif et démocratique», rapporte le Haaretz. La loi, soutenue par les partis au pouvoir comme par ceux de l’opposition, prévoit également l’abrogation de l’arabe comme langue officielle.

Avi Dichter, député du Kadima, Zeev Elkin, député du Likoud et David Rotem, député d’Israel Beytenou, soutenus par 20 députés du Kadima, ont présenté hier mercredi à la Knesset un projet de loi intitulé « Loi fondamentale : L’État juif » visant à affirmer le statut d’Israël comme « État Juif », « patrie du peuple Juif ». Cette loi a été conjointement formulée avec l’Institut des stratégies sionistes, un think tank conservateur.

Le projet de loi - qui traite les différentes caractéristiques de l ’État, y compris la langue, les symboles nationaux, les fêtes nationales, le drapeau et l’hymne national - propose que l’hébreu soit la seule langue officielle en Israël, supprimant ainsi les autres langues dont l’arabe et l’anglais, considérées également comme langues officielles. Le projet de loi attribue toutefois à la langue arabe un « statut spécial » en accordant aux arabophones le droit d’avoir un accès linguistique aux services de l’État sioniste.

Des sources au sein de la Knesset ont confirmé le soutien de plusieurs partis politiques à ce projet, dont le parti travailliste (gauche), Atzamaut, Israel Beytenou et des députés du parti de l’Union nationale (droite).

Le projet de loi qui sera prochainement examiné à la Knesset, stipule également que la « loi fondamentale de l’Etat juif » constituera une source d’inspiration pour les tribunaux et la législature.

Le projet exhorte par ailleurs l’Etat hébreu à rassembler les juifs exilés et expatriés ainsi qu’à poursuivre la construction de colonies juives. Il autorise également les différents « groupes ethniques » à rester sur son territoire en tant que «communauté séparée».

Concernant les répercussions internationales de cette loi, le député Elkin a considéré que ce projet n'aura pas d'impact négatif sur l'image d'Israël : « Si les Nations unies assimilaient le sionisme au racisme, ceci pourrait provoquer un problème. Aujourd’hui, le monde est prêt à accepter cette loi». Sur ce point, le député Dichter explique de son coté que la loi vise à accorder un statut constitutionnel aux symboles de l’État d’Israël. « Aujourd’hui, personne ne pourra plus demander la suppression du drapeau israélien dans une école ou, comme à Haïfa il y a un mois, la non diffusion de la Hatikva, notre hymne national, lors de la cérémonie de remise des diplômes de l’université », affirme-t-il.

 

Quarante députés de la Knesset viennent de présenter un projet de loi visant à définir le statut d’Israël comme « État Juif et démocratique», rapporte le Haaretz. La loi, soutenue par les partis au pouvoir comme par ceux de l’opposition, prévoit également l’abrogation de l’arabe comme langue officielle.
Avi Dichter, député du Kadima, Zeev Elkin, député du Likoud...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut