La banque française a dévoilé un bénéfice net en hausse de 1,1 % au deuxième trimestre à 2,12 milliards d’euros qui aurait été meilleur sans la provision de 534 millions d’euros dévolue à sa participation au plan d’aide de sauvetage de la Grèce.
« Cette opération est et restera exceptionnelle », a insisté M. Prot arguant qu’au sommet de Bruxelles sur la dette grecque, les chefs d’État avaient été « extrêmement clairs » en excluant absolument « d’appliquer un même traitement à un autre pays de la zone euro ».
« Hors cet élément exceptionnel (...), les résultats du deuxième trimestre sont sensiblement au-dessus des attentes du consensus en raison d’une forte baisse du coût du risque (provisions pour crédits impayés) », a estimé Pierre Chedeville, analyste au CM-CIC Securities.
La deuxième banque de la zone euro par la capitalisation boursière détient 2,3 milliards d’euros de dette grecque arrivant à maturité avant le 31 décembre 2020.
La charge de 534 millions sur les comptes du 2e trimestre couvre donc 21 % de ce montant, ainsi que l’effet correspondant sur le portefeuille des activités assurances du groupe.
À cette provision, s’ajoutent encore 26 millions d’euros d’« effet négatif » de participations minoritaires dans des sociétés d’assurances qui détiennent aussi de la dette grecque, a-t-elle expliqué.
Les banques et les assureurs français qui détiennent des obligations grecques ont accepté de contribuer au deuxième plan de sauvetage du pays annoncé le 21 juillet à Bruxelles.
Si ce plan de soutien « est mis en œuvre activement, si la Grèce applique dans les années qui viennent les mesures à la fois de redressement budgétaire et fiscal et d’amélioration de compétitivité qui sont engagées, il n’y a pas de raison de revenir sur le sujet », a insisté M. Prot.
Dans le cadre de ce plan, un menu a été retenu proposant aux créanciers privés quatre options qui incluent toutes une décote équivalente à 21 % de la valeur comptable des obligations grecques.
La première option, remportant pour l’instant la faveur de BNP Paribas, consiste à conserver la valeur faciale des titres de dette et les troquer contre des obligations de plus longue durée, c’est-à-dire à 30 ans.
« À priori l’option qui nous plaît bien est l’option numéro un, c’est-à-dire l’option d’échange immédiat au pair (contre des titres de montant ou valeur faciale équivalents, ndlr), qui est l’option que nous avions proposée au départ », a déclaré pour sa part le directeur financier de la banque, Philippe Bordenave.
Toutefois, le choix de la banque n’est pas encore arrêté, dans la mesure où « le principe est retenu mais la documentation précise, les conditions précises sont en train d’être préparées », a expliqué M. Bordenave.
« Nous avons toute la liberté pour modifier notre choix », a-t-il ajouté.
(Source : AFP)
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