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Économie - Banque

La provision pour la dette grecque va coûter un demi-milliard d’euros à la BNP Paribas

La participation au sauvetage de la Grèce va coûter un demi-milliard d’euros à BNP Paribas, mais cette charge exceptionnelle sur le deuxième trimestre vaudra « pour solde de tout compte », selon la banque française qui réussit à préserver une légère croissance de ses bénéfices.

L’administrateur délégué général de BNP Paribas, Baudouin Prot, a souligné que ce plan d’aide avait un caractère exceptionnel.

« Il est important de bien prendre note du fait que c’est un plan de soutien exceptionnel (...). Ce plan vaut pour solde de tout compte en ce qui concerne les investisseurs privés », a déclaré hier à la presse l’administrateur délégué général de BNP Paribas Baudouin Prot, lors de la présentation des résultats financiers du deuxième trimestre.
La banque française a dévoilé un bénéfice net en hausse de 1,1 % au deuxième trimestre à 2,12 milliards d’euros qui aurait été meilleur sans la provision de 534 millions d’euros dévolue à sa participation au plan d’aide de sauvetage de la Grèce.
« Cette opération est et restera exceptionnelle », a insisté M. Prot arguant qu’au sommet de Bruxelles sur la dette grecque, les chefs d’État avaient été « extrêmement clairs » en excluant absolument « d’appliquer un même traitement à un autre pays de la zone euro ».
« Hors cet élément exceptionnel (...), les résultats du deuxième trimestre sont sensiblement au-dessus des attentes du consensus en raison d’une forte baisse du coût du risque (provisions pour crédits impayés) », a estimé Pierre Chedeville, analyste au CM-CIC Securities.
La deuxième banque de la zone euro par la capitalisation boursière détient 2,3 milliards d’euros de dette grecque arrivant à maturité avant le 31 décembre 2020.
La charge de 534 millions sur les comptes du 2e trimestre couvre donc 21 % de ce montant, ainsi que l’effet correspondant sur le portefeuille des activités assurances du groupe.
À cette provision, s’ajoutent encore 26 millions d’euros d’« effet négatif » de participations minoritaires dans des sociétés d’assurances qui détiennent aussi de la dette grecque, a-t-elle expliqué.
Les banques et les assureurs français qui détiennent des obligations grecques ont accepté de contribuer au deuxième plan de sauvetage du pays annoncé le 21 juillet à Bruxelles.
Si ce plan de soutien « est mis en œuvre activement, si la Grèce applique dans les années qui viennent les mesures à la fois de redressement budgétaire et fiscal et d’amélioration de compétitivité qui sont engagées, il n’y a pas de raison de revenir sur le sujet », a insisté M. Prot.
Dans le cadre de ce plan, un menu a été retenu proposant aux créanciers privés quatre options qui incluent toutes une décote équivalente à 21 % de la valeur comptable des obligations grecques.
La première option, remportant pour l’instant la faveur de BNP Paribas, consiste à conserver la valeur faciale des titres de dette et les troquer contre des obligations de plus longue durée, c’est-à-dire à 30 ans.
« À priori l’option qui nous plaît bien est l’option numéro un, c’est-à-dire l’option d’échange immédiat au pair (contre des titres de montant ou valeur faciale équivalents, ndlr), qui est l’option que nous avions proposée au départ », a déclaré pour sa part le directeur financier de la banque, Philippe Bordenave.
Toutefois, le choix de la banque n’est pas encore arrêté, dans la mesure où « le principe est retenu mais la documentation précise, les conditions précises sont en train d’être préparées », a expliqué M. Bordenave.
« Nous avons toute la liberté pour modifier notre choix », a-t-il ajouté.
(Source : AFP)
« Il est important de bien prendre note du fait que c’est un plan de soutien exceptionnel (...). Ce plan vaut pour solde de tout compte en ce qui concerne les investisseurs privés », a déclaré hier à la presse l’administrateur délégué général de BNP Paribas Baudouin Prot, lors de la présentation des résultats financiers du deuxième trimestre.La banque française a...

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