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Culture - Festival de Zouk

Room fou de blues, room full de fans

Have you got the blues ? Louis Armstrong, Walter Davis, Ray Charles, Janis Joplin, les Blues Brothers... des mythes du genre qui, ces dernières années, étaient généralement relégués à n’être qu’un titre parmi tant d’autres sur les bandes-son des films de mafieux ou de casino. Mais il suffisait d’assister à l’explosion de groove offerte par les Roomful of Blues dans le cadre du Festival de Zouk pour comprendre que le blues est peut-être vieux, mais sûrement pas mort.

La surprise du groupe Otis Grand. (Press Photo)

Huit musiciens venus tout droit de Rhodes Island, qui font la joie des fans depuis 40 ans. Huit musiciens d’un certain âge, mais ayant plus d’entrain que les jeunots de la pop. Huit virtuoses qui ont pris la scène d’assaut et qui ont emporté deux heures durant un public très vite conquis.
Leçon rapide de blues: le blues c’est du saxophone, de la trompette, du piano, de la basse, de la guitare et une voix suave.
Leçon express de Roomful of Blues : le blues, c’est deux saxophonistes possédés qui balancent des sons venus d’ailleurs, un trompettiste qui se promène entre les spectateurs, un pianiste aux doigts d’or qui se baladent sur les touches, un bassiste qui donne le rythme pendant tout le spectacle, un guitariste qui saute sur scène façon AC/DC et une voix qui passe des graves aux aigus comme le public de la joie à la tristesse. Parce que le blues des Roomful est plein de sentiments. Le chanteur raconte ces ruptures ou ces fêtes dans ces textes, le guitariste joue de son instrument doré comme idéalement un homme devrait faire l’amour à une femme, le saxophoniste joue de l’alto sax en se dandinant avec la mélodie, le pianiste éblouit l’amphithéâtre avec la tendresse de son toucher...
Et ils démarrent en force avec The Walking Blues qui, dès les premières minutes, donnera au public le beat à suivre des pieds. Alternant ensuite reprises et originaux, It’s a Sin to Tell a Lie ou encore Shame, Shame, Shame, les Blues Brothers de ces années vont pousser les spectateurs à quitter leurs sièges pour danser. Les plus vieux font du twist, les plus jeunes ne savent pas vraiment ce qu’ils font, mais tout le monde semble heureux.
Et le groupe réserve une surprise à l’audience: Otis Grand, guitariste d’origine libanaise, de renommée internationale, les rejoint sur scène et, après quelques mots en arabe, caresse les cordes de sa guitare semi-acoustique devant les regards admirateurs des autres musiciens, le temps de deux classiques du blues.
La foule crie, applaudit et tape des pieds sur les pierres d’un amphithéâtre prenant très vite des allures de ballroom. «Nous étions supposés quitter la scène il y a un moment déjà, mais nous sommes heureux là où nous sommes. Alors nous allons continuer encore un peu», souligne le chanteur au plaisir des Libanais présents.
On quitte Zouk plus de deux heures plus tard. On tape encore des pieds en voiture sur le chemin du retour et le saxophone est encore quelque part au bout des doigts.
À tous ceux qui pensaient que le blues est mort, nous dirons cela : le blues n’est pas mort, le blues est peut-être vieux, mais le temps n’a fait que parfaire le genre. Le blues est vivant. Vive le blues.
Huit musiciens venus tout droit de Rhodes Island, qui font la joie des fans depuis 40 ans. Huit musiciens d’un certain âge, mais ayant plus d’entrain que les jeunots de la pop. Huit virtuoses qui ont pris la scène d’assaut et qui ont emporté deux heures durant un public très vite conquis.Leçon rapide de blues: le blues c’est du saxophone, de la trompette, du piano, de la basse, de la...

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