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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Téhéran et Ankara appellent à des réformes en Syrie et dans le monde arabe

L’Iran et la Turquie ont prôné des réformes politiques en Syrie et dans les autres pays arabes secoués par des révoltes populaires lors d’une visite à Téhéran du ministre des Affaires étrangères turques, Ahmet Davutoglu, dans le cadre d’une tournée régionale. « Aucun gouvernement ne peut priver son peuple de la liberté et de la justice, et ne pas répondre aux revendications de sa population », a affirmé le président iranien Mahmoud Ahmadinejad lors d’une rencontre lundi soir avec M. Davutoglu, selon un compte rendu de la rencontre publié hier par le site de la présidence. Ce compte rendu ne mentionne pas explicitement la Syrie, mais la crise syrienne a été au cœur des entretiens de M. Davutoglu avec les dirigeants iraniens, selon les médias. « L’Iran, la Syrie et la Turquie font partie de la même famille, et si un membre de la famille rencontre des problèmes, toute la famille doit tenter de les régler », a souligné le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi à l’issue d’une rencontre dimanche soir avec son homologue turc. Il a appelé les dirigeants syriens à « aller dans une direction tenant compte des revendications légitimes de la population et empêcher les conséquences négatives des interventions étrangères ». « La Syrie est un pays cher et frère de la Turquie et a des relations très proches avec l’Iran (...). Chaque pays a ses propres structures, mais les demandes de la population pour des réformes doivent être prises en considération », a estimé de son côté M. Davutoglu cité par les médias iraniens.
M. Davutoglu a par ailleurs estimé lors de sa rencontre avec M. Ahmadinejad que « la coopération entre Téhéran et Ankara peut aider à régler les problèmes de la région et instaurer la sécurité », selon le site de la présidence iranienne. Le président iranien a souligné de son côté que « les pays de la région doivent faire attention de ne pas tomber dans le jeu des États-Unis ». Il a accusé Washington de chercher à « créer des conflits entre chiites et sunnites, entre alaouites (au pouvoir en Syrie) et non-alaouites, entre Turcs et Kurdes, pour atteindre leur objectif principal qui est de sauver le régime sioniste ».
M. Davutoglu est arrivé à Téhéran dimanche soir en provenance d’Arabie saoudite. Il doit se rendre en Syrie, mais aucune date n’a été fixée pour cette destination. Tout en accusant les Occidentaux d’attiser et d’exploiter les troubles en Syrie, les dirigeants iraniens ont appelé à plusieurs reprises le régime du président Bachar el-Assad à faire les réformes nécessaires pour éviter d’être renversé par la révolte populaire comme cela s’est produit en Égypte et en Tunisie.
(Source : AFP)
L’Iran et la Turquie ont prôné des réformes politiques en Syrie et dans les autres pays arabes secoués par des révoltes populaires lors d’une visite à Téhéran du ministre des Affaires étrangères turques, Ahmet Davutoglu, dans le cadre d’une tournée régionale. « Aucun gouvernement ne peut priver son peuple de la liberté et de la justice, et ne pas répondre aux...

commentaires (2)

Le plus drôle dans cette affaire est que les deux pays qui réclame a la Syrie d’écouter leur peuple sont des régimes a tendance extrémiste, l'une avec un gant de velours ( La Turquie) et l'autre sans ambages. On aura vraiment tout vu!

Petrossou

09 h 41, le 13 juillet 2011

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Commentaires (2)

  • Le plus drôle dans cette affaire est que les deux pays qui réclame a la Syrie d’écouter leur peuple sont des régimes a tendance extrémiste, l'une avec un gant de velours ( La Turquie) et l'autre sans ambages. On aura vraiment tout vu!

    Petrossou

    09 h 41, le 13 juillet 2011

  • il a fallu une mediation syro-saoudo-qatarienne pour aboutir a l'accord de Doha. La sortie de crise en Syrie passera-t'elle par une mediation turco-iranienne ?

    ibrahim tabet

    06 h 44, le 13 juillet 2011

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