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Liban: le Premier ministre veut coopérer avec le TSL, son cabinet investi

Le Premier ministre libanais Najib Mikati, dont le gouvernement dominé par le camp du Hezbollah a été investi jeudi, a affirmé sa volonté de coopérer avec le tribunal de l'ONU qui a mis en cause des membres du parti chiite dans l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri.

Soixante-huit députés ont accordé la confiance au Parlement (sur 128 au total) où le puissant mouvement armé du Hezbollah et ses alliés ont la majorité. Les députés de l'opposition emmenée par l'ancien Premier ministre Saad Hariri, fils de Rafic Hariri, ont quitté la salle juste avant le vote.

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), qui a émis des mandats d'arrêt contre quatre membres du Hezbollah, divise le pays. Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a exclu l'arrestation de ses quatre membres alors que l'opposition exige du gouvernement qu'il s'engage à respecter les décisions du TSL.

"Le gouvernement (...) continuera sa coopération (avec le tribunal) conformément à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU ayant créé ce tribunal pour servir la justice", a dit M. Mikati, dans un discours ayant précédé le vote.

"Faire justice est l'objectif le plus noble, un objectif que nous poursuivrons, fidèles à la mémoire des martyrs", a-t-il ajouté. "J'agirai comme me le dictent ma conscience, mes valeurs morales et ma loyauté envers Rafic Hariri".

Juste avant le vote de confiance, l'opposition a accusé M. Mikati de rester les bras croisés devant le Hezbollah qui accuse le tribunal de faire partie d'un complot israélo-américain visant à détruire le mouvement chiite.

"M. Mikati, vous êtes restés silencieux quand un groupe armé a mis la main sur l'Etat et quand il a fait fi de la légitimité internationale et des appels de nombreux Libanais pour la justice", a lancé le député et ancien Premier ministre Fouad Siniora, du groupe parlementaire de Saad Hariri.

"Rafic Hariri n'accorde pas sa confiance" au gouvernement, a-t-il ajouté, en citant le nom du Premier ministre assassiné en 2005 à Beyrouth.

En janvier, le Hezbollah, classé sur la liste américaine des organisations terroristes, et ses alliés avaient fait tomber le gouvernement de Saad Hariri après avoir tenté en vain de le pousser à désavouer le TSL.

Le Hezbollah, à qui le camp pro-occidental reproche de vouloir imposer sa volonté sur le Liban par la force de son arsenal, a alors été accusé par ses détracteurs d'avoir mené un "coup d'Etat".

Grâce à un changement d'alliances de certains députés influents, le camp du parti chiite est devenu majoritaire au Parlement et au cabinet Mikati.

Le vote de confiance a eu lieu après trois jours de débats houleux au Parlement, les députés du Hezbollah s'en prenant violemment au tribunal international et ceux de l'opposition tirant à boulets rouges sur le gouvernement Mikati.

"Ce qu'on appelle justice internationale est un grand mensonge", a ainsi lancé Ali Fayyad, député du Hezbollah.

Mardi, le chef de la défense du TSL, François Roux, a appelé les quatre membres du Hezbollah faisant l'objet de mandats d'arrêt de consulter "le plus vite possible" un avocat.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati, dont le gouvernement dominé par le camp du Hezbollah a été investi jeudi, a affirmé sa volonté de coopérer avec le tribunal de l'ONU qui a mis en cause des membres du parti chiite dans l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri.Soixante-huit députés ont accordé la confiance au Parlement (sur 128 au total) où le puissant mouvement armé du Hezbollah...