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Conférence de paix sur le Proche-Orient : "Initiative française extrêmement utile", selon Juppé

La proposition française d'organiser à Paris une conférence de paix sur le Proche-Orient, sans concrétisation jusqu'à présent, a été une "initiative française extrêmement utile" pour les parties prenantes, a affirmé jeudi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.

"Il y a un consensus pour dire que l'initiative française a été extrêmement utile. C'est ce que Mme (Hillary) Clinton m'a encore confirmé hier soir" lors d'un entretien téléphonique, a précisé le ministre lors d'une conférence de presse. C'est également la position de la Russie, de Ban Ki-moon et du Conseil européen qui a "donné mandat à Mme (Catherine) Ashton de la défendre au Quartette", qui se réunit lundi à Washington, a-t-il ajouté.

"Je retire la conviction au terme de ces différents contacts avec les quatre parties du Quartette (Russie, Nations unies, Union européenne et Etats-Unis) que ce que nous avons fait a été en toute hypothèse très utile. On verra si ça débouche effectivement sur la reprise des pourparlers mais cela aura permis de faire prendre conscience de l'enjeu et de se donner les meilleures chances de ce redémarrage de ces négociations", a-t-il insisté.

La France avait proposé au printemps de transformer une conférence de donateurs pour les Palestiniens, prévue en juin, en conférence de relance de la paix avec la participation d'Israël.

Faute de réponse positive, Paris a repoussé dans un premier temps l'échéance de son projet à juillet et vient de le remettre à la première quinzaine de septembre, avant le début de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies au cours de laquelle les Palestiniens ont le projet de demander la reconnaissance de la création de leur Etat. Etats-Unis et Israël sont contre cette reconnaissance sans reprise du processus de paix, toujours dans l'impasse.

Une discussion à l'ONU sur la reconnaissance d'un Etat palestinien sans relance des négociations "est sans doute la plus mauvaise des configurations et pour tout le monde. Pour l'Europe qui risque de se diviser, pour les Américains pour qui ce ne sera pas un succès (...), pour les Israéliens qui seront encore un peu plus isolés et pour les Palestiniens", a estimé Alain Juppé.

"L'objectif pour les Palestiniens, c'est d'améliorer la vie quotidienne palestinienne. Je ne suis pas sûr qu'elle s'améliore. Il y a même de grands risques de penser qu'elle se détériorera car des mesures de rétorsion pourraient être prises ici ou là à leur égard", a-t-il dit.

Au Quartette lundi, "nous souhaitons qu'un message fort soit lancé aux deux parties, aux Israéliens et aux Palestiniens pour les convaincre que le statu quo est la plus mauvaise des solutions et que des discussions doivent reprendre", a poursuivi Alain Juppé.

"Si cet appel est entendu, j'ai confirmé que nous étions prêts à organiser non pas en juillet car le temps est sans doute un peu court mais dans la première quinzaine de septembre une conférence des donateurs à Paris qui sera très utile en toute hypothèse", a-t-il précisé. "Nous allons voir quel sera l'appel du Quartette et la réaction des parties concernées pour en tirer les conséquences sur l'organisation de cette conférence", a-t-il conclu.
La proposition française d'organiser à Paris une conférence de paix sur le Proche-Orient, sans concrétisation jusqu'à présent, a été une "initiative française extrêmement utile" pour les parties prenantes, a affirmé jeudi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé."Il y a un consensus pour dire que l'initiative française a été extrêmement utile. C'est ce que Mme (Hillary)...