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Culture - Spectacle

« Illusions comiques », une performance de jeunes lycéens

« Illusions comiques » est une reprise de la pièce d’Olivier Py, metteur en scène et directeur du théâtre de l’Odéon à Paris depuis 2007, par les apprentis comédiens du Grand Lycée Franco-Libanais de Beyrouth, sous la direction de Rita Husseini, au théâtre Monnot.

Des comédiens en herbe à l’aise dans leurs rôles.

Après leur participation aux XXe Rencontres théâtrales méditerranéennes qui se sont déroulées à Castelnaudary (France) au mois d’avril 2011, les jeunes comédiens du Grand Lycée ont rejoué leur pièce à Beyrouth.
L’intrigue, qui s’articule autour du personnage principal, «Moi-même», relate l’itinéraire d’un poète dramaturge, entouré de ses comédiens à l’attitude spontanée, qui assiste à son heure de gloire. Avant même de représenter sa pièce en public, Le poète et la mort, répétée pour la millième fois, il connaît un succès planétaire. La chute de ce dernier, imbibé d’orgueil et rêvant de pouvoir, ne tarde pas à s’annoncer, rapide tout comme l’a été son triomphe et accompagnée des divers aspects de dénigrement, d’exclusion et de condamnation générale jusqu’à la plus grande déchéance qui conduit le criminel à l’échafaud.
Farce satirique, à la fois drôle et grinçante, Illusions comiques rend hommage au théâtre et aux comédiens grâce à une diversité de personnages interprétés par une quinzaine de jeunes lycéens talentueux à l’aise dans leurs rôles. Remarquable est, d’ailleurs, ce jeune qui interprétait parfaitement deux rôles: celui de tante Geneviève (qui pousse le comique de la pièce jusqu’aux confins du burlesque) et celui du metteur en scène. Les autres n’étaient pas en reste qui campaient de manière très claire des stéréotypes sociaux (le père, la mère, le pape, la présidente de la République) et des figures allégoriques (la mort, Dieu, le bourreau).
La fin heureuse, consacrant la célébration du théâtre par l’ensemble de la collectivité, soutient de manière définitive la thèse des comédiens qui considèrent le théâtre l’un des moyens de transformer le monde et d’exister en dignité. «Le théâtre ne doit être qu’au service de lui-même et avoir pour seule récompense celle de ne rien attendre du monde (autarcie).»
Le message est clair et les lycéens, dans l’insouciance de la reconnaissance publique, n’ont plus rien à dire, sauf le plaisir de faire du théâtre et la joie d’être sur scène.

Géraldine ZEIDAN

Les comédiens

Rayan Nahas, Lynn Nehmé, Chris Fadel, Nour Abdelnour, Mélanie Cremona, Radwan el-Chab, Maïssa Rababi, Mariana Salas, Léa Maalouly, Yasmina Chamseddine, Joanne Riachi, Yazan Halwani, Lyne Rajab, Carla Hachem, Hala Halawi, Sara Karaki, Gabrielle Choueifati.
Après leur participation aux XXe Rencontres théâtrales méditerranéennes qui se sont déroulées à Castelnaudary (France) au mois d’avril 2011, les jeunes comédiens du Grand Lycée ont rejoué leur pièce à Beyrouth. L’intrigue, qui s’articule autour du personnage principal, «Moi-même», relate l’itinéraire d’un poète dramaturge, entouré de ses comédiens à...

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