Le dialogue national convoqué samedi

Bahreïn a annoncé hier que le dialogue national, convoqué par le roi pour relancer les réformes politiques après la répression de la contestation en mars, s’ouvrirait samedi. Annoncé initialement pour le 1er juillet, le dialogue national ne commencera que « le samedi 2 juillet », a déclaré le président de la Chambre des députés, Khalifa Dhahrani, qui dirigera ce dialogue. En prévision de cette échéance, la direction du dialogue a été saisie de 150 contributions écrites sur les sujets qui devraient être évoqués lors du dialogue, auquel ont été invitées 300 personnalités représentant entre autres les groupes politiques et les organisations de la société civile, a-t-il ajouté. Selon lui, devront être abordées les questions des droits de l’homme, des prérogatives de la Chambre des députés, de la formation du gouvernement, du découpage électoral, de la naturalisation, de la lutte contre la corruption et des tensions confessionnelles, en plus des questions sociales et économiques.
Mais la tension reste vive à Bahreïn, un pays à majorité chiite dirigé par une dynastie sunnite. Le principal groupe de l’opposition chiite, al-Wefaq, « n’a pas encore pris de décision officielle sur sa participation ou pas au dialogue national », a répété hier un dirigeant du groupe, Khalil Marzouk, sur la page Facebook du Wefaq. Le chef du Wefaq, cheikh Ali Salmane, avait indiqué que les circonstances actuelles n’aideraient pas à la « réussite » du dialogue, contestant aussi M. Dhahrani, « une personnalité qui ne croit pas au changement ».
(Source : AFP)