En délivrant un tel mandat, la Cour pénale internationale (CPI) "démontre que le droit peut même rattraper ceux que l'on a longtemps cru" intouchables, écrit l'ONG new-yorkaise dans un communiqué.
Ce mandat constitue "une étape importante pour que les victimes des crimes graves commis en Libye obtiennent réparation", a insisté HRW.
Human Rights Watch a par ailleurs fait valoir que, selon elle, le refus du dirigeant libyen de quitter son poste n'avait rien à voir avec une quelconque crainte d'être déféré devant la justice internationale.
L'ONG a souligné avoir rassemblé des preuves de "violations graves et systématiques du droit de la guerre par les forces du gouvernement libyen pendant le conflit armé actuel, notamment des attaques répétées et sans discernement sur des quartiers d'habitation de Misrata (enclave rebelle de l'Ouest) et dans des villes des montagnes du Nafoussa", au sud de Tripoli.
Human Rights Wath a également toute une documentation sur "les atteintes aux droits de l'Homme de la part des forces rebelles", note en outre le communiqué.
Le colonel Kadhafi, engagé dans la répression du mouvement de contestation de son régime après 42 ans de pouvoir absolu sur la Libye, est le second chef d'Etat poursuivi pour crimes contre l'humanité par la CPI, après le président soudanais Omar el-Béchir.
Les juges du CPI ont également émis des mandats d'arrêt contre le fils de Mouammar Kadhafi, Seif Al-Islam, et le chef des services de renseignement libyens, Abdallah Al-Senoussi, comme l'avait demandé le procureur Luis Moreno-Ocampo dans une requête déposée le 16 mai.
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