"L'armée est venue 06H00 (03H00GMT) du matin avec des chars et a positionné des tireurs sur cette zone. Ils ont commencé à tirer sur tout le monde", a déclaré à l'AFP, de la frontière, Abou Nuuar, 45 ans, chauffeur et habitant du village de Choughour al-Kadima.
"J'ai vu qu'un de mes amis a été touché et blessé mais je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé", a ajouté ce témoin, qui est arrivé jeudi matin à la frontière turco-syrienne.
Des dizaines de déplacés syriens, dont de nombreuses femmes et enfants, sont arrivés à la frontière, à pied ou dans des voitures, rejoignant des milliers d'autres qui ont fui les ratissages de l'armée, plus tôt cette semaine, dans la ville de Jisr al-Choughour (nord-ouest), et qui hésitent à passer en Turquie.
Un activiste syrien qui aide les déplacés à la frontière, côté Syrie, a pour sa part déclaré à l'AFP par téléphone que l'armée a attaqué le village de Choughour al-Kadima ainsi qu'un autre, Janudiyeh, tard mercredi et jeudi tôt dans la matinée.
Ces villages sont situés à quelques kilometres de la frontière turque, a précisé cet activiste, qui a souhaité conserver l'anonymat.
Des habitants du village turc frontalier de Guvecci, ont quant à eux déclaré qu'ils ont été réveillés par des tirs de l'autre côté de la frontière à 06H00 du matin.
La violence en Syrie a provoqué la mort de 1.297 civils et 340 membres des forces de sécurité depuis le début des manifestations anti-gouvernementales, en mars, selon les militants des droits de l'Homme.
Au total, 8.421 Syriens ont trouvé refuge en Turquie.
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