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Jordanie: sit-in de soutien à l'AFP et à la liberté de la presse

Des dizaines de journalistes, syndicalistes et politiciens ont participé jeudi à Amman à un sit-in, auquel s'est joint le ministre de l'Information, pour dénoncer l'attaque perpétrée mercredi contre le bureau de l'AFP à Amman.
"Non à l'intimidation de la presse", "Cessez vos interventions dans les médias", "La liberté de la presse est la base des réformes", pouvait-on lire sur des bannières lors du rassemblement organisé devant les locaux de l'AFP.
"Nous devons tous condamner cette attaque contre l'AFP dont la crédibilité est connue de tous en Jordanie", a déclaré le ministre de l'Information, Taher Adwan.
"Ceux qui utilisent la pierre et le bâton pour imposer leurs idées veulent créer le chaos et empêcher les réformes", a dit le ministre, un ancien journaliste, qui a appelé "la société civile à se tenir fermement contre de tels agissements qui entravent le processus de réformes".
Le président du syndicat des journalistes, Tarek Momani, et celui du Centre pour la défense et la protection des journalistes (CDPJ), Nidal Mansour, ont également dénoncé l'attaque contre l'AFP.
"Nous demandons au gouvernement de prendre des mesures efficaces plutôt que de se contenter de condamner l'attaque", a dit M. Mansour.
Le chef du bureau politique du Front de l'Action islamique (FAI) Zaki Bani Rsheid a fustigé une "attaque politique et de terrorisme idéologique", faisant porter la responsabilité au gouvernement "quel que soit l'identité des attaquants".
Le PDG de l'AFP Emmanuel Hoog a également dénoncé l'attaque dans une lettre adressée jeudi au Premier ministre jordanien, Maarouf Bakhit.
Une dizaine d'inconnus ont attaqué mercredi le bureau de l'Agence à Amman, détruisant les meubles, au lendemain d'une manifestation dénonçant la publication par l'AFP d'informations sur une agression du convoi du roi Abdallah II dans le royaume.
Lundi, l'AFP et d'autres médias internationaux avaient rapporté en citant une source sécuritaire qu'"une partie du convoi du roi avait été attaquée avec des pierres et des bouteilles vides par un groupe de jeunes hommes après son entrée à Tafileh", ville à 179 km au sud d'Amman. Cette information avait été démentie par le palais, le gouvernement et des députés de cette ville, foyer de manifestations anti-régime depuis plusieurs semaines.
Des dizaines de journalistes, syndicalistes et politiciens ont participé jeudi à Amman à un sit-in, auquel s'est joint le ministre de l'Information, pour dénoncer l'attaque perpétrée mercredi contre le bureau de l'AFP à Amman."Non à l'intimidation de la presse", "Cessez vos interventions dans les médias", "La liberté de la presse est la base des réformes", pouvait-on lire sur des...