L’été dernier, « King » James était venu à Miami en provenance de Cleveland, accompagné de Chris Bosh (Toronto), pour former avec Dwyane Wade un « very big three », un monstrueux trio qui devait tout emporter sur son passage.
Un an plus tard, James a perdu à 26 ans la deuxième finale NBA de sa carrière, après celle avec Cleveland face à San Antonio en 2007 (4-0).
« Oui, c’est un échec personnel, comme l’était ma défaite avec Cleveland, a-t-il reconnu. Je n’ai pas été capable de faire les choses qui nous auraient permis de gagner des matches, comme pénétrer dans la raquette. »
James n’a pas su répondre au défi qu’il s’était lui-même lancé, c’est-à-dire conduire les Heat au titre NBA dès sa première année à South Beach en partageant les tâches de patron avec Wade.
Époustouflant contre Boston (28 points de moyenne) et Chicago (25 points) aux tours précédents, avec des paniers décisifs, le n° 6 des Heat a complètement raté sa finale (17,8 points, 7,1 rebonds et 6,8 passes décisives de moyenne).
Dans les derniers quarts-temps des six matches, il a même été presque invisible (3 points de moyenne, dont 0 au match n° 4, perdu par Miami). Dans ce domaine, il a pâti de la comparaison avec la star de Dallas, Dirk Nowitzki, qui, lui, a tourné à un peu plus de 10 points par dernier quart-temps.
« L’empire du mal »
Timide, hésitant à prendre les shoots, même ouverts, ou à attaquer le cercle, James a même semblé perdu par moments. Et son triple double dans le match n° 5 (17 points, 10 passes, 10 rebonds) n’a servi à rien.
En finale, il a beaucoup été question de LeBron James, mais rarement pour saluer ses performances. Au contraire. Il a peiné à imposer le respect.
Jason Terry s’est ouvertement demandé si James parviendrait à défendre sur lui pendant une série de sept matches. DeShawn Stevenson a souligné que James avait « laissé tomber » dans le dernier quart-temps de son horrible match n° 4 (8 points au total).
Tout le monde a raillé James pour avoir twitté « Maintenant ou jamais » avant le match n° 5, un choix de mots un peu hasardeux. Et il y a aussi eu l’épisode de la fausse toux, où James et Wade ont imité devant une caméra le Nowitzki fiévreux du match n° 4, ce qui n’a pas amélioré leur image.
Au final, nombreux sont ceux qui se réjouissent de la chute de Miami, vu par certains comme l’empire du mal depuis que la franchise a eu le mauvais goût d’organiser la présentation du « Big Three » comme pour célébrer un titre déjà acquis. Onze mois plus tard, il n’y a plus matière à faire la fête.
(Source : AFP)
commentaires (0)
Commenter