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Sport - Basket-ball - NBA

Dallas, comme dans un rêve

Cinq ans après, les Mavericks ont pris leur revanche face au Heat. À Miami (95-105), Dallas a remporté le match 6 des finales NBA et décroché le premier titre de son histoire. Si Jason Terry a brillé (27 points), Dirk Nowitzki (26 points de moyenne) a été logiquement élu MVP de la série.

Toujours placé, jamais gagnant ? C’était le « slogan » qui collait à la peau des Mavericks depuis une dizaine d’années. C’est désormais fini. L’équipe de Mark Cuban, qui reste sur onze ans à 50 victoires ou plus en saison régulière, a en effet décroché son premier titre de champion en disposant de Miami et de ses trois stars en six matches, avec une victoire relativement tranquille lors du Game 6 sur les planches de l’American Airlines Arena (95-105).  Chris Chambers/AFP

C’est un affront dont on pensait qu’ils ne se relèveraient jamais. Cinq ans après, Dirk Nowitzki et Jason Terry y pensaient encore. En parlaient parfois. C’est maintenant terminé. L’ailier et l’arrière de Dallas, seuls rescapés de la finale perdue en 2006, auront désormais un autre sujet de conversation pour occuper leurs vieux jours. Ils se rappelleront comment ils ont rendu la monnaie de leur pièce aux Floridiens. Dimanche, les Mavericks sont allés chercher leur premier titre dans la salle du Heat (95-105), imitant Miami, qui avait réussi l’exploit inverse en 2006. Si le Heat avait remporté les quatre derniers matches de la finale il y a cinq ans, les Mavericks ont, eux, gagné quatre des cinq dernières rencontres du rendez-vous de 2011.
Ce sacre est avant tout celui de Dirk Nowitzki. Depuis treize ans, il porte les Mavericks sur ses épaules. Il a continué durant ces six matches, prouvant à ses détracteurs qu’il n’était pas qu’un loser magnifique. Lorsqu’il n’y était pas, comme ce fut le cas lors de la première partie du match 6 (1/12 aux tirs), le Wunderkind (21 points au final) a pu compter sur ses lieutenants, notamment le premier d’entre eux, Jason Terry. L’arrière, sans doute le meilleur sixième homme de toute la NBA, a réussi un festival, scorant 19 points lors deux premiers quarts temps (27 au total à 11/16) et permettant aux Mavs de rester à flots alors que le capitaine Dirk ne tenait pas la barre. JJ Barea, le facteur X du match 5, n’a pas donné sa part au chien non plus (15 points).

Où est passé LeBron ?
Durant la première moitié du match, Dallas et Miami se sont rendu coup pour coup. Au 25-6 de Dallas (28-40, 15e), Miami a repondu par un 14-0 (42-40, 18e). Un brin revanchard, LeBron James (9 points en moins de cinq minutes) semblait parti pour réussir un carton et effacer ses sorties décevantes. Il n’en a rien été. L’élu, qui avait quitté Cleveland l’an dernier pour aller décrocher une première bague avec ses nouveaux amis, attendra encore.
Ni Dwyane Wade (17 points, 8 rebonds, 6 pds), ni Chris Bosh (19 points, 8 rebonds) n’ont comblé le vide laissé par le double MVP. Si ses 21 points n’ont rien d’infamant, l’enfant d’Akron a une nouvelle fois déserté les rangs durant le money time. L’exact contraire de Nowitzki. L’Allemand s’est retrouvé et a scoré 18 points quand ça comptait et au moment où le jeu offensif et défensif de Miami se délitait.
Menant 81-72 à la fin du troisième quart temps sur un panier au buzzer de... Ian Mahinmi (4 points, 3 rebonds en 11 minutes), Dallas n’a jamais plus lâché le match. Symboliquement, c’est Dirk Nowitzki qui a enfoncé le clou : dix points lors des six dernières minutes. Miami, incapable de mettre ses lancers (20/33), pénalisé par la présence de James (-24 lorsqu’il était sur le terrain), a coulé. Doucement. Sûrement. Et laissé Dallas prendre la plus belle des revanches.

 

Le résumé des six matches de la finale

 

Match n° 1 (Miami) : Miami bat Dallas 92 à 84
LeBron James (24 points) et Dwyane Wade (22) portent Miami à la victoire en combinant spectacle et efficacité dans une partie très défensive (38 % de réussite aux tirs). C’est la seule rencontre où Wade et James seront à l’unisson et Miami écrase Dallas au rebond, surtout offensivement. La star de Dallas Dirk Nowitzki (27 points) se blesse à un doigt de la main gauche.
Miami 1-Dallas 0.

Match n° 2 (Miami) : Dallas bat Miami 95 à 93
Nowitzki éclipse Wade (36 points, 6 passes, 5 rebonds, 3 interceptions, 2 contres) en marquant 7 points dans la dernière minute. L’Allemand (24 points, 11 rebonds), qui joue avec une protection sur le majeur gauche, bat Chris Bosh en un contre un à trois secondes de la fin sur un lay up. Les Mavs étaient pourtant menés de 15 points à 7 minutes de la fin... De cette victoire au courage naît chez les Mavs, une équipe de grognards expérimentés, le sentiment que tout est possible.
Miami 1-Dallas 1.

Match n° 3 (Dallas) : Miami bat Dallas 88 à 86
Miami récupère l’avantage du terrain grâce à Wade (29 points, 11 rebonds). Le public de Dallas revoit le joueur flamboyant qui avait fait si mal aux Mavericks durant la finale 2006. Nowitzki (34 points) impressionne encore dans le dernier quart-temps, avec 15 des 22 points de Dallas, dont les 12 derniers. Mais l’Allemand rate le shoot de l’égalisation, bien défendu par Udonis Haslem.
Dallas 1-Miami 2.

 

Match n° 4 (Dallas) : Dallas bat Miami 86 à 83
Dallas égalise dans la série en dominant Miami 21-9 dans les dix dernières minutes avec 10 points de Nowitzki (21 au total), pourtant fiévreux. Wade enregistre 32 points et 6 rebonds mais, dans les ultimes instants, rate un lancer franc et commet une perte de balle. De son côté, James touche le fond (8 points, 0 dans le dernier quart-temps) avec une prestation « inexcusable ».
Dallas 2-Miami 2.

Match n° 5 (Dallas) : Dallas bat Miami 112 à 103
Diaboliques d’adresse (56 % de réussite), surtout à trois points (68 %), les Mavericks s’appuient sur JJ Barea (17 points), intenable meneur de jeu, et surtout le 6e homme Jason Terry (21 points, 6 passes) pour s’imposer alors qu’ils étaient menés 100 à 97 à moins de 4 minutes de la fin. Wade joue diminué après un choc à la hanche qui le contraint à être soigné deux fois aux vestiaires. James enregistre le seul triple double de la finale après sa « cata » du match n° 4.
Dallas 3-Miami 2.

Match n° 6 (Miami) : Dallas bat Miami 105 à 95
Dallas entame le dernier quart-temps avec une belle avance (+9) et parvient, avec son organisation défensive rigoureuse et l’apport offensif de Nowitzki (10 points), à endiguer les derniers assauts – plutôt désorganisés – de Miami, très maladroit aux lancers francs (60 % de réussite). Terry est le héros du match avec 27 points et des paniers importants qui maintiennent Miami sous pression.
Miami 2-Dallas 4.
                (Source : AFP)

C’est un affront dont on pensait qu’ils ne se relèveraient jamais. Cinq ans après, Dirk Nowitzki et Jason Terry y pensaient encore. En parlaient parfois. C’est maintenant terminé. L’ailier et l’arrière de Dallas, seuls rescapés de la finale perdue en 2006, auront désormais un autre sujet de conversation pour occuper leurs vieux jours. Ils se rappelleront comment ils ont rendu la...

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