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Pour Paris, la répression en Syrie est "une menace pour la stabilité régionale"

La répression de ces derniers jours en Syrie, qui fait fuir des civils vers la Turquie voisine, "crée une menace pour la stabilité régionale", a déclaré dimanche le ministère français des Affaires étrangères, en condamnant le recours à des armes lourdes à Jisr al-Choughour.

La France tente depuis plusieurs semaines avec d'autres pays européens d'obtenir une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression en Syrie. /

"La France condamne fermement la poursuite de plus en plus brutale de la répression en Syrie, y compris avec l'utilisation d'armes lourdes comme à Jisr al-Choughour d'où de nombreux civils fuient la répression en cherchant refuge en Turquie", a affirmé dans un communiqué le porte-parole du ministère, Bernard Valero.
"Cette situation inacceptable, qui alourdit encore le bilan des victimes civiles en Syrie, crée une menace pour la stabilité régionale. Elle doit cesser", a-t-il ajouté.
"Les autorités syriennes doivent accorder un droit d'accès immédiat et inconditionnel au CICR (Comité international de la Croix-Rouge) et aux autres agences humanitaires", a demandé le porte-parole. Même demande pour un accès "immédiat et illimité" pour la Croix-Rouge exprimée dimanche par l'Italie, qui a également condamné le "recours inacceptable à la violence". De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a jugé que "la situation dangereuse qui prévaut actuellement rend particulièrement urgente une réaction claire du Conseil de sécurité".
La France tente depuis plusieurs semaines avec d'autres pays européens d'obtenir une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression en Syrie. Elle se heurte jusqu'à présent à une menace de veto de la Russie pour qui la crise en Syrie ne menace pas la stabilité régionale.
De violents heurts ont éclaté dimanche à Jisr al-Choughour où l'armée s'est déployée en force pour reprendre le contrôle de cette ville du nord-ouest de la Syrie que des milliers d'habitants ont fui ces derniers jours.
Selon des témoins, les forces de l'ordre syriennes ont notamment recours à des chars, des hélicoptères et de l'artillerie lourde. Damas se borne à évoquer des heurts avec des bandes armées.
Les restrictions imposées aux médias étrangers par les autorités empêchent toute vérification indépendante.

Par ailleurs, la Maison Blanche a haussé le ton samedi en dénonçant une "crise humanitaire" provoquée par Damas dans le nord de la Syrie. "Les États-Unis appellent le gouvernement syrien à cesser cette violence, et à donner au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) un accès immédiat et sans entraves à cette région", a-t-elle déclaré.

De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit "très triste et très inquiet" et a demandé au président Assad de "prendre des mesures immédiates et décisives et écouter son peuple".

 

"La France condamne fermement la poursuite de plus en plus brutale de la répression en Syrie, y compris avec l'utilisation d'armes lourdes comme à Jisr al-Choughour d'où de nombreux civils fuient la répression en cherchant refuge en Turquie", a affirmé dans un communiqué le porte-parole du ministère, Bernard Valero."Cette situation inacceptable, qui alourdit encore le bilan des...