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Économie - Proche-Orient - Énergie

La crise yéménite n’aura pas d’impact sur les approvisionnements en pétrole

L'OPEP envisage pour la première fois en 30 mois d'augmenter la production pour maîtriser les prix orientés à la hausse.

L'instabilité qui prévaut au Yémen ne devrait pas avoir d'impact direct sur les cargaisons de pétrole qui transitent par le détroit stratégique de Bab al-Mandeb, estiment les experts.
L'attentat contre le président Ali Abdallah Saleh, blessé vendredi dans un bombardement contre la mosquée du palais présidentiel à Sanaa et évacué samedi en Arabie saoudite pour traitement médical, accentue les risques d'intensification des violences.
Ces risques coïncident avec une tendance à la reprise de la demande mondiale qui pousse l'OPEP à envisager pour la première fois en 30 mois d'augmenter la production pour maîtriser les prix orientés à la hausse.
« La région a connu des troubles majeurs par le passé, mais le transit par le détroit de Bab al-Mandeb ne s'est jamais arrêté même avec la menace de pirates somaliens », relève l'économiste saoudien Abdel Wahab Abu-Dahesh.
« Même si la violence se développe en guerre civile, je ne pense pas que cela ait un impact significatif sur les livraisons et les prix », a-t-il ajouté.
D'importantes quantités de marchandises et de cargaisons de pétrole transitent par le détroit qui relie la Méditerranée à l'océan Indien en passant par le canal de Suez et la mer Rouge.
Plus de 3 millions de barils par jour sur les 20 millions exportés par la région du Golfe passent par Bab al-Mandeb en direction de l'Europe et des États-Unis vers le nord et en direction de l'Asie vers le sud.
Neil Partrick, analyste du Royal United Services Institute, un centre d'études sur les questions de sécurité et de défense, estime difficile une fermeture du détroit de Bab al-Mandeb.
Il souligne que « la présence maritime internationale dans la région, qui peut être renforcée, est capable de prévenir » une fermeture de ce détroit stratégique.
El-Qaëda, bien implantée au Yémen, avait menacé un temps de le faire.
« Si le Yémen glisse vers la guerre civile et tombe dans le chaos, cela n'entraînera pas nécessairement une interruption des cargaisons de pétrole. Mais cela accroîtra certainement les craintes pour la sécurité », a ajouté cet expert.
« Je ne suis pas en train de minimiser les risques, mais en même temps je ne veux pas être trop alarmiste », a-t-il encore dit.
Le Yémen lui-même produit quelque 300 000 barils par jour dont le plus gros est exporté, mais son influence est minime sur le marché mondial, en comparaison avec le poids lourd de l'OPEP, l'Arabie saoudite, qui dispose à elle seule d'une capacité de production non exploitée de 3 millions de barils par jour.
« Les prix du pétrole n'ont même pas été affectés lorsque la Libye, membre de l'OPEP, a vu sa production cesser, en raison des énormes surplus sur le marché », a rappelé M. Abu-Dahesh. « Je ne pense pas que les violences au Yémen ajoutent de la pression sur les prix de pétrole », a-t-il ajouté.
L'Arabie saoudite peut se passer du détroit de Bab al-Mandeb avec ses oléoducs débouchant sur la mer Rouge à l'ouest et le Golfe à l'est, a encore rappelé M. Abu-Dahesh.
Mais el-Qaëda dans la péninsule Arabique basée au Yémen présente une menace potentielle pour l'Arabie saoudite et Oman, deux producteurs proches.
(Source : AFP)

L'instabilité qui prévaut au Yémen ne devrait pas avoir d'impact direct sur les cargaisons de pétrole qui transitent par le détroit stratégique de Bab al-Mandeb, estiment les experts.L'attentat contre le président Ali Abdallah Saleh, blessé vendredi dans un bombardement contre la mosquée du palais présidentiel à Sanaa et évacué samedi en Arabie saoudite pour traitement...

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