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Lifestyle - Société

Les écoles d’élite viennent à la rencontre des riches asiatiques

La prestigieuse Harrow School, en Angleterre, a notamment compté parmi ses élèves l’ancien Premier ministre Winston Churchill ou le poète Lord Byron.

La liste des personnalités passées par la prestigieuse Harrow School, en Angleterre, est impressionnante, avec entre autres l'ancien Premier ministre Winston Churchill ou le poète Lord Byron. De quoi convaincre les nouveaux riches asiatiques d'y inscrire leurs enfants. Mais si les jeunes Asiatiques devaient jusqu'alors s'expatrier pour suivre cet enseignement élitiste, ce sont désormais les écoles qui viennent à eux.
Harrow, pensionnat huppé qui entretient un lien particulier avec la famille royale thaïlandaise - pas moins de 23 princes, dont le père de l'actuel roi, y ont été inscrits en un peu plus d'un siècle -, a ouvert une branche à Bangkok en 1998. Également présent à Pékin, il ouvrira un autre établissement à Hong Kong à la rentrée prochaine, pour y accueillir 1 200 élèves. « De plus en plus d'écoles privées britanniques comptent des établissements à l'étranger, et celles qui en ont déjà cherchent à en ouvrir de nouveaux », explique J. Mark Hensman, directeur de Harrow International Schools. Il en coûtera pour chaque élève une « debenture » - dépôt de garantie - de 600 000 dollars de Hong Kong (53 900 euros), auxquels s'ajoutent des frais de scolarité annuels de 145 000 dollars de Hong Kong (13 000 euros).
Une autre de ces célèbres « boarding schools » britanniques, le Marlborough College, va également ouvrir une succursale dans l'État du Johor, en Malaisie, à l'EduCity d'Iskandar, une immense ville universitaire située tout près de Singapour. Ce vaste campus, qui comptera 16 000 étudiants lorsqu'il sera totalement opérationnel en 2016, va accueillir également des branches d'universités renommées, comme le Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston. L'université américaine de Yale va de son côté s'installer à Singapour. « De plus en plus de parents peuvent se permettre d'envoyer leurs enfants étudier à l'étranger, mais peut-être pas en Europe ou aux États-Unis. Notre campus est donc une option plus abordable », explique Khairil Anwar Ahmad, directeur général de l'EduCity dont les étudiants devraient être à 50 % locaux et 50 % étrangers, essentiellement chinois, indiens et du Moyen-Orient.
Attirés par un enseignement en anglais qui leur permettra ensuite de poursuivre des études aux États-Unis ou en Europe, ces élèves trouvent dans ces écoles une formation que bien souvent le système éducatif local ne peut leur offrir. « Le système éducatif de ces pays (asiatiques) a du mal à répondre aux attentes, et les écoles internationales comblent donc un vide », estime M. Hensman. Selon l'institut ISC Research, il existe 2 373 écoles internationales dans la région Asie-Pacifique. Les pays où leur nombre augmente le plus vite sont la Chine (284 écoles aujourd'hui contre 220 en mai 2009) et l'Inde (254). Le chiffre d'affaires mondial de ces établissements atteint 26 milliards de dollars américains et devrait doubler d'ici à 10 ans. « L'éducation internationale est devenue un énorme secteur », explique Nicholas Brummitt, directeur général de ISC Research. « Au début des années 2000, ces écoles étaient considérées comme un phénomène réservé aux expatriés et pas toujours orienté vers le profit. Désormais, ces écoles, surtout les nouvelles, sont des entreprises à part entière portées vers le bénéfice et destinées en priorité aux riches familles locales », ajoute-t-il.
Et leur présence devrait encore s'étendre. « Nous cherchons à ouvrir deux autres établissements dans la région », confie ainsi le directeur de Harrow International Schools.
(Source : AFP)
La liste des personnalités passées par la prestigieuse Harrow School, en Angleterre, est impressionnante, avec entre autres l'ancien Premier ministre Winston Churchill ou le poète Lord Byron. De quoi convaincre les nouveaux riches asiatiques d'y inscrire leurs enfants. Mais si les jeunes Asiatiques devaient jusqu'alors s'expatrier pour suivre cet enseignement élitiste, ce sont...

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