Rechercher
Rechercher

Sport

Les sponsors s’inquiètent des scandales à la FIFA

Les multinationales partenaires de la Fédération internationale de football (FIFA) ont exprimé leur inquiétude hier face aux divisions et aux rumeurs de corruption entourant l'institution, qui devrait réélire aujourd'hui à sa tête le président sortant, Sepp Blatter.
Coca-Cola , Adidas , Visa Inc et Emirates Airlines, quatre des six principaux parrains financiers de la FIFA, ont incité la fédération internationale à procéder à des réformes d'envergure.
« La situation actuelle n'est pas bonne pour le jeu. Nous demandons à la FIFA de prendre toutes les mesures nécessaires pour dissiper les craintes soulevées », indique notamment Visa dans un communiqué.
De son côté, la Fédération anglaise de football (FA) a réclamé le report de l'élection du président de la FIFA en raison des circonstances.
La FA, qui avait déjà prévenu qu'elle s'abstiendrait lors du vote cette semaine, a souhaité que les autres fédérations nationales se rangent derrière elle, mais son appel n'a pour l'instant rencontré que peu d'écho, sauf auprès de son homologue écossaise.
Les relations entre la Fédération anglaise et la FIFA sont tendues depuis l'échec de la candidature de l'Angleterre à l'organisation de la Coupe du monde 2018, accordée à la Russie.
Des soupçons de corruption dans la campagne pour la présidence et dans l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 ont plongé la FIFA dans une grave crise interne.
Sepp Blatter, qui préside le football mondial depuis 1998, brigue un quatrième mandat à la tête de l'organisation. Le Suisse est le seul candidat et sa réélection ne fait guère de doute.

Report peu probable
Pour que le vote n'ait pas lieu, il faudrait l'adoption d'une motion de report votée par 75 % des délégués au congrès, le 61e dans l'histoire de la plus riche des fédérations sportives internationales.
Deux membres de la FIFA ont été suspendus dimanche en raison de soupçons de corruption, dont le Qatari Mohammad ben Hammam, ancien rival de Sepp Blatter à la présidence. Blatter a été blanchi par la commission d'éthique.
Le vice-président de la FIFA Jack Warner, suspendu pour les mêmes raisons, a toutefois appelé à voter Blatter dans une lettre aux 35 délégués de la Concacaf, la confédération qu'il dirige regroupant l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale et les Caraïbes. « Il faut barrer la route à Sepp Blatter », avait-il pourtant déclaré la veille dans une interview à Reuters.
Sans vouloir se prononcer sur le fond, le président de la Fédération française de football (FFF), Fernand Duchaussoy, qui brigue lui aussi sa réélection en juin, a exprimé sa préoccupation.
« Tout cela ne fait vraiment pas de bien au football mondial. J'espère qu'il n'y aura pas de clash aujourd'hui au congrès, mais ce n'est pas impossible », a-t-il déclaré à Paris avant de prendre l'avion pour Zurich.
Lundi, à l'issue d'une journée marquée par les invectives et les accusations entre dirigeants de la FIFA, Sepp Blatter avait cherché à minimiser la gravité de la situation. « La crise ? Où est-elle la crise ? Le football n'est pas en crise. Le football traverse des difficultés qui se régleront en famille », avait-il assuré. L'ONG Transparency International, spécialisée dans la lutte contre la corruption, souhaite elle aussi le report de l'élection. Sylvia Schenk, conseillère de l'ONG pour les questions sportives, recommande en outre à la FIFA d'accepter une enquête externe.
« Je doute qu'ils résolvent cela en interne », a-t-elle dit à Reuters. « Ils ont tenté plusieurs fois et ont toujours échoué. »
« Beaucoup d'organisations sportives ont un président puissant, autocratique, et les délégués n'ont guère de contrôle. Ils se réunissent une fois par an, ils ne peuvent pas regarder les coulisses », a-t-elle estimé.
Coca-Cola , Adidas , Visa Inc et Emirates Airlines, quatre des six principaux parrains financiers de la FIFA, ont incité la fédération internationale à procéder à des réformes d'envergure.« La situation actuelle n'est pas bonne pour le jeu. Nous demandons à la FIFA de prendre toutes les mesures nécessaires pour dissiper les craintes soulevées », indique notamment Visa...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut