Le président de la Haute Instance indépendante chargée de préparer et superviser ce scrutin, Kamel Jendoubi, avait suggéré dimanche son report, faute de conditions matérielles adéquates. « Nous prenons acte de cette déclaration, nous allons délibérer », a déclaré hier M. Jendoubi, en précisant maintenir la position de sa commission. Mais selon les textes, « c'est le président par intérim qui promulgue le décret de convocation des électeurs », a-t-il admis. « Organiser les élections le 24 juillet, c'est courir le risque de faire de mauvaises élections, non crédibles », faisait valoir hier matin le président de la Commission de réforme politique, Yadh Ben Achour.
Malgré ces obstacles logistiques, le gouvernement de transition, en mal de légitimité, a ainsi préféré rassurer les Tunisiens en maintenant ses engagements pris début mars, plutôt que de sembler vouloir s'accrocher au pouvoir. La plupart des grandes formations politiques tunisiennes, elles, rejetaient fermement le report de cette élection-clé, la première depuis la chute du régime autoritaire en janvier, qui verra pour la première fois les Tunisiens voter librement. Une partie de la classe politique, notamment le mouvement islamiste Ennahda (Renaissance), agitait la menace d'une période prolongée d'instabilité en cas de report.
(Source : AFP)
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