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Auto - Essai

Renault Mégane RS : graine de championne

250 chevaux, sinon rien ! C'est le nouveau standard des nouvelles super GTi et de cette Mégane RS. Une prestation qui mérite de s'y attarder.

Compactes, puissantes et abordables, les GTi ont toujours cartonné au Liban. Oui, mais voilà, avec leur prise de poids et leur caractère moins radical, les chauffeurs purs et durs en redemandent beaucoup plus.
Les constructeurs surfent donc depuis déjà quelques années sur la vague des super GTi, plus puissantes et qui distillent davantage de plaisir de conduite. Plus viriles en d'autres termes, à l'instar des premières GTi des années 80.
Avec un moteur turbo (plage de puissance s'étalant de 250 à 265 ch), des attributs guerriers et une puissance transmise aux seules roues avant, les meilleures armes de ce segment sont tout simplement exquises, mais les attaques, elles, ne sont pas vraiment nombreuses : Mazda 3 MPS, Renault Mégane RS, Seat Leon Cupra R et la VW Scirocco R. La Ford Focus RS peut elle aussi clamer son appartenance à ce clan fermé, sauf qu'avec ces 305 chevaux, elle se situe un cran au-dessus de la mêlée. Son prix aussi d'ailleurs (96 000 dollars américains ! ). Les Golf GTI ou R auraient elles aussi pu prétendre être de la partie, sauf que la première est une gentille GT de 210 ch, docile et douce, alors que la seconde est une intégrale de 270 ch.
Mais assez des présentations, et parlons plutôt de la bombinette préparée par Renault Sport. J'ai hâte en effet de prendre enfin en main celle que les magazines britanniques Top Gear et What Car ? ont sacrée en 2010 « meilleure voiture sportive de l'année » de la catégorie.

Pedigree
Sans verser dans le tuning de la Focus RS ou du bodybuild de la Scirocco, le look de la Mégane RS cultive sa propre personnalité et possède indéniablement une présence. D'habitude pas très friand du design à la française, je trouve que l'aspect BCBS (bon chic, bon sport) de la RS est une vraie réussite, surtout de trois quarts arrière. Côté plumage, j'ai une préférence toute particulière pour les couleurs claires, qui savent mettre aussi bien en valeur les courbes que les appendices en plastique noir de la belle.
Pour un look « bad boy » encore plus radical, vous pouvez toujours piocher dans la liste des options les jantes noires et les vitres teintées.
Dans le cockpit, l'ambiance est moins typée, mais quelques touches sportives viennent égayer l'habitacle : sièges baquet au maintien idéal, pédaliers en alu, ceintures de sécurité, surpiqûres de volant et fond de compte-tours de la teinte de la carrosserie. Côté équipement, rien ne manque : phares bixénon, boîte à gants réfrigérée, ESP, etc.
Reste à lancer la machine, ce qui est généralement le meilleur moment dans une Renault Sport. On met le contact et... rien ! Alors que la Scirocco R ou la 3 MPS font monter les décibels, la française surprend par la discrétion de son moteur et de son échappement.
Étonnant vu le pedigree... Mais bon, j'allais découvrir plus tard que seules les virées en hauts régimes seraient gratifiantes pour les oreilles (un méchant bruit d'aspiration).
Critiqués pour un manque de caractère moteur sur l'ancienne mouture, les ingénieurs Renault ont adopté 25 % de nouvelles pièces sur le 4 cylindres 2.0 suralimenté. Le F4R adopte ainsi un turbo à double entrée, un calage variable à l'admission ainsi qu'un meilleur refroidissement tous inédits. Au final, la puissance est portée de 225 ch à 250 ch et le couple atteint 340 Nm à 3 000 tr/min.

Maîtrise
Suffisant pour suivre la cadence de la concurrence ? En performance pure, non. Les cadors du segment déposent la Mégane au milieu du peloton : le 0 à 100 km/h est abattu en 6''1, idem pour la 3 MPS, soit trois dixièmes de plus que la Scirocco R.
Mais la situation s'inverse dès que l'agilité et la stabilité du châssis sont mises à rude épreuve en conduite sportive. Avec des mouvements de caisse parfaitement maîtrisés, une stabilité remarquable et un très bon touché de la pédale de frein, la Mégane n'a aucun mal à lâcher ses adversaires et à contrôler toute la cavalerie sur l'asphalte libanais. Comme quoi, « sans maîtrise, la puissance n'est rien »...
Ce tour de force est à mettre tout d'abord au compte du pivot indépendant, qui vise à découpler l'axe du pivot de celui de la jambe de force pour diminuer les effets parasites lors de fortes remises de gaz. Le poids y est aussi pour beaucoup puisque la marque au losange revendique 1 387 kg contre 1 439 kg pour la Scirocco R.
Cette maniabilité et efficacité se montrent également agréables à utiliser au quotidien avec un confort d'utilisation respectable pour une compact sportive.
Facile à prendre en main, la suspension, au tarage ferme mais étonnamment confortable, fait preuve d'une polyvalence parfaite, capable de remuer vos estomacs sur itinéraire sinueux, tout en les berçant sur longs voyages.

Compactes, puissantes et abordables, les GTi ont toujours cartonné au Liban. Oui, mais voilà, avec leur prise de poids et leur caractère moins radical, les chauffeurs purs et durs en redemandent beaucoup plus.Les constructeurs surfent donc depuis déjà quelques années sur la vague des super GTi, plus puissantes et qui distillent davantage de plaisir de conduite. Plus viriles en d'autres...
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