"Le conseil des gardiens a déclaré qu'il était illégal que le président Mahmoud Ahmadinejad assume l'intérim à la tête du ministère du Pétrole", a rapporté vendredi l'agence semi-officielle de presse Fars.
L'avis rendu par le conseil des gardiens, qui fait office de Conseil constitutionnel en Iran, est un élément supplémentaire dans la lutte de pouvoir qui ébranle depuis quelques mois les conservateurs iraniens.
En s'attribuant à titre provisoire le portefeuille du Pétrole, qu'il souhaite fusionner avec le ministère de l'Energie, Ahmadinejad se retrouvait à la tête du ministère chargé de l'exploitation et de l'exportation du brut iranien, l'Iran étant le cinquième producteur mondial de brut.
Le président iranien entendait représenter son pays à la prochaine réunion de l'Opep, le 8 juin à Vienne. L'avis diffusé par le conseil des gardiens pourrait contrecarrer ses projets.
Le droit iranien précise pourtant qu'un président ayant limogé un ministre - Massoud Mirkazemi dans le cas présent - dispose d'un délai de trois mois pour soumettre le choix de son successeur au Parlement. Pendant ce délai, il est théoriquement autorisé à assurer l'intérim ou à nommer un ministre intérimaire.
L'agence Fars n'a pas dévoilé le raisonnement juridique du conseil des gardiens.
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