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Merkel minimise les divergences avec la France sur le Proche-Orient

La chancelière allemande Angela Merkel a minimisé jeudi les divergences avec la France sur la reconnaissance d'un Etat palestinien, en assurant être "animée" de la même volonté que Nicolas Sarkozy concernant la reprise de négociations entre Israël et les Palestiniens.
S'exprimant à l'issue d'un entretien avec le président palestinien Mahmoud Abbas, lors d'une conférence de presse commune, elle a estimé non constructif de reconnaître un Etat palestinien tout en ajoutant que tous jugeaient "crucial" une reprise des négociations.
"Nous ne croyons pas que les démarches unilatérales aident", a dit Mme Merkel.
Mais "l'Allemagne et la France veulent toutes les deux des progrès rapides. Je crois que c'est ce sur quoi nous devons nous concentrer", a-t-elle dit.
L'Allemagne avait déjà indiqué mercredi ne pas partager la position de la France qui a laissé entendre qu'elle pourrait reconnaître un Etat palestinien cet automne si le processus de paix n'était pas relancé d'ici là.
Pour Mme Merkel, "une reconnaissance unilatérale ne contribuerait pas" à une résolution globale du conflit au Proche-Orient, avait dit son porte-parole.
"Nous voulons une solution à deux Etats. Nous voulons reconnaître un Etat palestinien. Assurons-nous que les négociations commencent. C'est urgent", a dit Mme Merkel jeudi.
Selon elle, "ce que le président français a exprimé, c'est exactement ce qui m'anime: nous voulons que des négociations s'amorcent rapidement, afin que nous progressions, et ce souhait nous unit". "Nous sommes déjà en mai, le temps presse (...) c'est pourquoi nous devons nous concentrer là-dessus, et je crois que la France travaille aussi dans ce sens", a martelé Mme Merkel.
En avril, elle avait assuré Israël que l'Allemagne ne reconnaîtrait pas unilatéralement un Etat palestinien, après avoir reçu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Mahmoud Abbas a rappelé jeudi qu'il soutenait une proposition germano-franco-britannique faite pour relancer le processus de paix. "Nous avons dit récemment que nous étions prêt à accepter sans débat la proposition faite par le trio -- Grande-Bretagne, France et Allemagne -- au Conseil de sécurité de l'ONU pour un retour aux négociations", a dit M. Abbas.
Les trois pays avaient appelé en février, après que les Etats-Unis aient mis leur veto à un projet de résolution arabe condamnant la politique de colonisation d'Israël, à la définition de "paramètres clairs" concernant les frontières de 1967 et les questions portant sur la sécurité, les réfugiés et Jérusalem, afin d'aider à la reprise des pourparlers.
L'Allemagne siège actuellement au Conseil de sécurité.
M. Abbas a souligné que l'accord signé mercredi entre le Fatah et le Hamas au Caire ne changera pas l'objectif palestinien d'une solution à deux Etats.
La chancelière allemande Angela Merkel a minimisé jeudi les divergences avec la France sur la reconnaissance d'un Etat palestinien, en assurant être "animée" de la même volonté que Nicolas Sarkozy concernant la reprise de négociations entre Israël et les Palestiniens.S'exprimant à l'issue d'un entretien avec le président palestinien Mahmoud Abbas, lors d'une conférence de presse...