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Culture - Vient de paraître

« Sofar Blues », ou l’image d’un certain Liban

Nayla Debs signe demain jeudi son premier roman, « Sofar Blues », paru chez « La Cheminante » à la librairie al-Bourj, à partir de 17 heures. Une écriture fine et ciselée qui explore à la fois les couloirs du temps et des émotions.

Couverture de l’ouvrage « Sofar Blues » de Nayla Debs aux éditions « La Cheminante ».

Pour son premier roman, Nayla Debs a choisi le cadre de la localité de Sofar - et plus précisément «Le Grand Hôtel d'Égypte» de ce lieu de villégiature - pour installer ses personnages et évoquer un certain visage du Liban. Sofar est un village qui semble être figé «comme si une baguette magique avait arrêté le temps», précise l'auteur.
À la lecture de son roman, il nous revient à l'esprit la chanson de Charles Trénet, générique du film Baisers volés de François Truffaut. «Que reste-t-il de nos amours? Que reste-t-il de ces beaux jours? Une photo, vieille photo de ma jeunesse (...) Bonheur fané, cheveux au vent, baisers volés, rêves mouvants...»
Plus qu'un ouvrage littéraire, c'est un «bonbon au goût acidulé» que Nayla Debs a voulu partager avec tous les nostalgiques d'un certain Liban.
Cette économiste, qui a baigné plus dans le monde de la littérature, du cinéma et d'autres disciplines artistiques que dans celui des chiffres, livre en douceur et sans pathos un journal de bord personnel. Avec tendresse, pudeur et justesse, elle croque ces vies qui s'entrecroisent, ces amours instantanées et ces bonheurs fugaces. Dans ce travelling visuel dans le temps et ces flash-back qui s'enchevêtrent (encore un attachement pour le cinéma que révèle Debs), l'image de cette localité se profile avec ses légions de souvenirs. Des milliers de Layna et de Dimitry se retrouveront dans ce langage fleuri et pittoresque, peuplé de «Canada Dry», «Jalloul» et «drops», mais aussi d'effluves sensoriels de «mouhallabieh», «sfouf» et autres desserts libanais.
Sélectionné pour deux prix, notamment celui de France-Liban et du prix Senghor du premier roman francophone, Sofar Blues est un véritable bol d'air frais que le lecteur respirera à pleins poumons. «Ce que nous vivons aujourd'hui n'est pas très gai, dit Nayla Debs. J'essaye pour ma part d'offrir au lecteur une évasion dans le passé.» Une belle escapade qui évoque l'éclosion d'un amour adolescent mais aussi le retour vers un présent plus amer, où le destin tisse parfois de drôles de surprises.
Pour son premier roman, Nayla Debs a choisi le cadre de la localité de Sofar - et plus précisément «Le Grand Hôtel d'Égypte» de ce lieu de villégiature - pour installer ses personnages et évoquer un certain visage du Liban. Sofar est un village qui semble être figé «comme si une baguette magique avait arrêté le temps», précise l'auteur. À la lecture de son roman, il nous revient...

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