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Économie - Banques

Salamé participe à une conférence sur la lutte contre le blanchiment d’argent

La lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme a été au cœur d'une conférence organisée hier à Beyrouth par l'Union des banques arabes (UBA) et l'Union mondiale des banquiers arabes (WUAB).

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, au cours de la conférence hier. Photo Ibrahim Tawil

L'Union des banques arabes (UBA) et l'Union mondiale des banquiers arabes (WUAB) ont organisé hier une conférence sous le thème « Lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme », à laquelle ont participé de nombreux responsables du secteur privé local et régional.
À cette occasion, le président de l'UBA et de la WUAB, Joseph Torbey, a souligné l'importance de la lutte contre le blanchiment d'argent, comme vecteur de stabilité et de maintien du rôle social et humain des banques, indiquant que le blanchiment d'argent représente actuellement quelque 5 % du PIB mondial et 8 % du commerce international, soit près de trois trillions de dollars annuellement. « En termes de volume de transactions, l'industrie du blanchiment d'argent arrive en troisième position, derrière le marché des changes et l'industrie automobile », a-t-il déploré à cet égard.
Le président de l'UBA a ainsi dénoncé l'ampleur prise par le fléau du blanchiment d'argent ces dernières années, notamment en raison de la mondialisation.
« En conséquence, les gouvernements et les organisations accordent de plus en plus d'importance à la lutte contre ce fléau », a ajouté M. Torbey.
Il a ainsi souligné qu'année après année, l'aptitude de ces parties à contenir les opérations de blanchiment d'argent s'est améliorée, pavant la voie à la création du Groupe d'action financière (GAFI). « Le GAFI a mis en place des règlementations bien déterminées pour lutter contre le blanchiment d'argent et a imposé aux pays de les adopter, faute de quoi ils étaient placés sur une liste noire, nuisant ainsi à la réputation du système bancaire des pays concernés », a souligné M. Torbey.
Il a enfin salué les efforts fournis ces dernières années par les pays arabes pour éloigner leurs banques du spectre des opérations de blanchiment d'argent.
Notons qu'en marge de la conférence, l'UBA, la WUAB et l'Académie arabe des sciences financières ont signé un accord de coopération en matière de formation professionnelle.

Les mesures prises par le Liban
De son côté, le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a souligné que l'ensemble du secteur public et privé libanais avait contribué de manière efficace à la lutte contre le blanchiment d'argent. « N'importe quel pays peut faire l'objet d'opérations de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme. Il est donc impératif de trouver les moyens adéquats pour déceler ces opérations et empêcher ainsi qu'elles ne se propagent », a expliqué M. Salamé.
Il a en outre rappelé l'historique des différentes mesures prises par la BDL pour lutter contre le blanchiment d'argent. « En 2000, le GAFI a placé le Liban sur la liste noire des pays ne coopérant pas dans la lutte contre le blanchiment d'argent, en raison de la présence d'une loi sur le secret bancaire et l'absence de loi indépendante pour la lutte contre ce type de délits financiers », a ajouté le gouverneur de la BDL.
Pour sortir de cette liste noire, M. Salamé a expliqué que la BDL a dû longuement négocier avec le GAFI pour préparer et proposer un projet de loi lié à la lutte contre le blanchiment d'argent et de combler ainsi le vide règlementaire en la matière, tout en tenant compte de la loi sur le secret bancaire.
« De plus, la BDL a créé une commission spéciale d'investigation, à caractère juridique, qui a pour objectif d'enquêter sur les opérations de blanchiment. Cette commission dispose de prérogatives lui permettant de lever le secret bancaire sur les comptes douteux », a expliqué M. Salamé. Ces efforts ont permis au Liban d'être rayé de la liste noire du GAFI en octobre 2003, a-t-il rappelé.
« Nous ne nous sommes toutefois pas arrêtés à ce stade (...). En effet, nous avons créé, après avoir obtenu l'aval du Conseil des ministres en 2007, le comité national pour la lutte contre le financement du terrorisme, une mesure qui vise à harmoniser la règlementation nationale avec les recommandations du GAFI », a ajouté M. Salamé.
Notons que la conférence organisée hier à Beyrouth intervient à l'heure où les craintes liées aux récentes accusations du Trésor américain contre une banque locale, accusée de blanchiment d'argent, sont loin d'être complètement dissipées. Rappelons à cet effet que la Lebanese Canadian Bank avait été accusée début mars par le Trésor US de blanchiment d'argent au profit du Hezbollah.
L'Union des banques arabes (UBA) et l'Union mondiale des banquiers arabes (WUAB) ont organisé hier une conférence sous le thème « Lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme », à laquelle ont participé de nombreux responsables du secteur privé local et régional.À cette occasion, le président de l'UBA et de la WUAB, Joseph Torbey, a souligné...

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