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Lifestyle - Vacances

Le secteur touristique en Asie fait grise mine

La catastrophe nucléaire au Japon et les révoltes arabes ont découragé les voyageurs.

Un défilé printanier présenté dans le parc de Ningguo, à l’est de la Chine. Photo AFP

La plupart des pays d'Asie subissent par ricochet la désaffection des voyageurs effrayés à l'avance de voir arriver sur leur lieu de vacances un éventuel nuage radioactif en provenance du Japon, lui-même déserté par les touristes.
« Du 1er au 15 mars, les prises de commandes sur l'Asie étaient sur une tendance de croissance de 12 %. On a terminé à -15 % », résume Jean-Paul Chantraine, patron-fondateur d'Asia, tour-opérateur français spécialiste de la destination, après le séisme qui a frappé le Japon le 11 mars. « Au 20 avril, on est sur une chute de 16 % tous pays confondus. Sur la saison était complète, les catastrophes au Japon pourraient se traduire par une baisse de 15 à 20 % des réservations », dit-il.
Si le Japon n'a quasiment plus de touristes, la Chine proche est aussi boudée : « De +8 à 10 % début mars, on a fini à -17 % à la fin du mois », dit encore M. Chantraine.
Constat identique chez Voyageurs du monde (VDM), où son PDG, Jean-François Rial, parle d'un repli de 30 % pour l'Empire du milieu.
Bien sûr, souligne Michel-Yves Labbé, patron de Directours, spécialiste sur Internet des voyages à la carte, 2010 a été une année exceptionnelle l'an dernier grâce à l'exposition de Shanghai, mais comparativement à la même période de 2009, « la baisse est de l'ordre de 35 % ».
Ailleurs, l'Indonésie souffre aussi, entre -10 et -20 % selon les voyagistes, même si pour certains Bali devrait s'en sortir.
La Thaïlande en revanche est sur une tendance positive, alors que l'an dernier, le pays avait été affecté par des manifestations politiques à Bangkok.
Le seul pays d'Asie qui tire vraiment profit des événements est l'Inde qui affiche un +30 % en réservations. « Le marché du long-courrier se rétrécit singulièrement ! » constate Jean-François Rial, entre les révolutions arabes, les pays qui en subissent les contrecoups (Jordanie, Maroc, Liban, Oman...) et la plupart des pays d'Asie boudés par les touristes. « Que reste-t-il ? » interroge le PDG de VDM. Outre l'Inde, il cite l'Amérique latine et les États-Unis « qui cartonnent », dopés aussi par un taux de change favorable.
Michel-Yves Labbé, qui part la semaine prochaine au Japon rencontrer ses partenaires locaux (agents de voyages, hôteliers, restaurateurs, etc.) et étudier la relance de la destination, ne décolère pas. « S'il y avait un incident de radioactivité à La Hague (Manche), qu'on évacuait les gens sur 20 km et que les Américains ne voulaient pas venir sur la Côte-d'Azur, qu'est-ce qu'on dirait ! » lâche-t-il. « Entre Pékin et Fukushima, il doit y avoir à peu près la même distance qu'entre La Hague et Athènes ! » souligne-t-il encore.
« Le voyage, ce doit être du plaisir, donc si les gens ont des appréhensions, il ne faut pas les obliger à partir, même si la Tunisie, l'Égypte et le Japon sont aujourd'hui des pays où il faut aller en urgence pour des raisons morales », selon M. Rial.
Pour M. Chantraine, « mars et avril sont des mois de fortes prises de commandes et ce qui n'est pas fait ne se fera pas ». Les promotions seraient-elles une solution ? Elles « n'achètent pas la peur », estime le patron de VDM.
(Source : AFP)
La plupart des pays d'Asie subissent par ricochet la désaffection des voyageurs effrayés à l'avance de voir arriver sur leur lieu de vacances un éventuel nuage radioactif en provenance du Japon, lui-même déserté par les touristes.« Du 1er au 15 mars, les prises de commandes sur l'Asie étaient sur une tendance de croissance de 12 %. On a terminé à -15 % », résume...

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