"Un département du ministère des Droits de l'homme chargé du dossier a recensé 14.025 personnes disparues en Irak depuis 2003 jusqu'à aujourd'hui. Sur ce nombre nous avons pu en identifier sept à la morgue", a expliqué Arakan Camel, un représentant du ministère lors d'une conférence de presse à Bagdad.
Lors d'une disparition, la famille se rend d'abord au commissariat de police puis un dossier est ouvert au ministère des Droits de l'Homme.
Le chef du cabinet militaire du Premier ministre irakien Nourri al-Maliki, le général Farouk al-Araji, dirigera la "commission supérieure" chargée d'enquêter sur les disparus.
Il a indiqué aux journalistes que "du 2 au 17 mai, des représentants de cette commission recevront les familles dans tous les sièges de sécurité à travers le pays afin de vérifier les informations et préciser certains détails avant de prendre des décisions" dont il n'a pas révélé la teneur.
Cette commission supérieure est composée de représentants des ministères des Droit de l'Homme, de la Défense, de la Justice, de la Santé, de l'Intérieur, du secrétariat d'Etat à la Sécurité nationale, les services de renseignements et ceux de la lutte anti-terroriste ainsi que du commandement des opérations de Bagdad.
La général Araji a précisé qu'"un disparu est une personne dont on est sans nouvelles à la suite d'une opération de guerre, d'une explosion, d'une action terroriste". "Le comité rassemblera les informations concernant les disparus afin de pouvoir répondre aux questions", a-t-il ajouté.
Il n'y avait pas jusqu'à présent de statistiques officielles concernant le nombre d'Irakiens portés disparus dans la foulée de l'invasion, qui a entraîné des conflits confessionnels et une flambée de violences liées à al-Qaïda.
Parmi les disparus figure Salah Jali, salarié administratif de l'Agence France Presse, dont la famille est sans nouvelle depuis avril 2006.
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