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Moyen Orient et Monde - Yémen

Un plan de transition soumis par le CCG à Saleh

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a proposé au président Saleh de démissionner 30 jours après la formation d'un gouvernement d'union nationale, alors que l'opposition a appelé à manifester pour un « vendredi de la dernière chance », aujourd'hui.

Des manifestants ont défilé à Sanaa et Taez, hier. Khaled Abdullah/Reuters

Les médiateurs du Golfe dans la crise yéménite ont présenté hier au président Ali Abdallah Saleh un plan pour dénouer l'impasse politique. L'ambassade du Yémen à Washington a confirmé que M. Saleh avait reçu la proposition des mains du secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdellatif al-Zayani, et que le parti présidentiel donnerait sa position officielle dans les 24 heures. M. Zayani a rencontré à Sanaa le président Saleh et des représentants du Forum commun, auxquels il a remis « l'approche des ministres des Affaires étrangères du CCG pour un règlement de la crise », selon des sources officielles et au sein de l'opposition.
M. Zayani a proposé « la formation d'un gouvernement d'union nationale », puis un transfert du pouvoir par le chef de l'État au vice-président et un arrêt des manifestations, a déclaré une source gouvernementale. Cette même source, qui a requis l'anonymat, a précisé que « le président présentera ensuite sa démission à la Chambre des députés dans un délai de 30 jours », au terme duquel un président intérimaire et le gouvernement d'union procéderont à l'organisation d'une élection présidentielle dans les 60 jours. Fortement contesté dans la rue depuis janvier, M. Saleh s'est vu offrir un tel départ avec la garantie de ne pas être poursuivi en justice, a affirmé un haut responsable de l'opposition, Hassan Zayd. Selon lui, la proposition prévoit « la démission du président Saleh et la promulgation d'une loi d'amnistie », lui offrant des garanties qu'il ne sera pas inquiété après son départ du pouvoir. « Cette offre n'attend que l'accord du président », a ajouté M. Zayd, chef du parti islamiste al-Haq, membre du Forum commun, une coalition de l'opposition parlementaire.
Au pouvoir depuis 32 ans, M. Saleh a répété mercredi qu'il allait continuer à « résister » et qu'il ne céderait le pouvoir que dans le cadre de la Constitution. « Que ceux qui veulent parvenir au pouvoir s'en remettent au verdict des urnes », a-t-il dit alors que son mandat court jusqu'en 2013.
Face à l'intransigeance du chef de l'État, les protestataires, qui campent depuis la mi-février sur la place du Changement à Sanaa avec le soutien de l'opposition, ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation, baptisée « vendredi de la dernière chance ». Le parti présidentiel a prévu des contre-manifestations pour un « vendredi de la réconciliation ». Le mouvement de contestation populaire organise depuis fin janvier des manifestations quasi quotidiennes pour réclamer le départ immédiat du président Saleh. En raison de la répression sanglante de leur mouvement qui a fait plus de 130 morts, les protestataires exigent que M. Saleh soit jugé.
(Source : AFP)
Les médiateurs du Golfe dans la crise yéménite ont présenté hier au président Ali Abdallah Saleh un plan pour dénouer l'impasse politique. L'ambassade du Yémen à Washington a confirmé que M. Saleh avait reçu la proposition des mains du secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdellatif al-Zayani, et que le parti présidentiel donnerait sa position...

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