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Liban

Accusations syriennes contre Jarrah et le Courant du futur, qui démentent en bloc

Les « aveux » télévisés syriens mettant en cause le député du Courant du futur, Jamal Jarrah, ont été démentis par le Courant du futur, avant de servir de base à de nouvelles attaques des milieux prosyriens contre Saad Hariri et le 14 Mars.
Les attaques contre M. Jarrah - accusé par les autorités de Damas d'avoir transmis des armes et de l'argent, par le biais des Frères musulmans syriens, à un présumé « réseau terroriste » syrien qui serait en train « d'inciter à des manifestations et au renversement du régime » - ont en effet déclenché hier une série de réactions dans les milieux du Courant du futur.
Premier concerné, Jamal Jarrah a immédiatement démenti les allégations des médias syriens. « Nous n'avons ni la capacité ni la volonté d'intervenir dans les affaires syriennes, et nous appelons toujours la Syrie à ne pas intervenir dans nos affaires internes », a indiqué M. Jarrah dans une réaction à la Future News. « L'attaque initiée par les médias syriens et certains médias libanais contre le Courant du futur et le 14 Mars visent (pour les autorités de Damas) à déplacer le centre de gravité des problèmes internes en Syrie et d'en élargir le cercle, et à se délester de la responsabilité des catastrophes qui se produisent aux yeux de leur public », a souligné M. Jarrah. « Le secrétaire général du Courant du futur, Ahmad Hariri, était clair sur cette question. Il a fait paraître un communiqué précisant que nous n'avons aucun lien avec ce qui se produit en Syrie, et que nous sommes très attachés à la sécurité et à la stabilité de la Syrie », a-t-il noté.
Réaction similaire du bloc parlementaire du Courant du futur qui, dans un communiqué, a dénoncé les « allégations fallacieuses » des médias syriens. « Aucun d'entre nous ou parmi nos députés n'a quelque chose à voir de près ou de loin avec les événements qui se produisent dans les villes syriennes. Le bloc a déjà annoncé à plusieurs reprises qu'il ne souhaite ni ne soutient l'ingérence dans les affaires intérieures syriennes. Cela s'applique à ses députés ainsi qu'à tous les membres du Courant du futur », indique le communiqué. Et d'ajouter : « Le bloc dément catégoriquement les accusations fallacieuses contre le député Jarrah et se garde le droit d'initier des poursuites judiciaires contre les personnalités qui ont inventé, manigancé et lancé ces accusations fallacieuses. Le bloc considère que ces accusations mensongères visent à porter atteinte aux relations libano-syriennes fraternelles et à impliquer le Courant du futur dans des accusations diverses dirigées contre lui et avec lesquelles il n'a rien à voir. »
Quant au député Ahmad Fatfat, il a estimé que les accusations syriennes constituent « une tentative d'entraîner le Liban dans la discorde, ce qui constitue des propos fabriqués de toutes pièces et sans fondements ». « Le régime syrien tente d'exporter ses problèmes en direction du Liban », a-t-il ajouté.

Les prosyriens
Plusieurs personnalités prosyriennes du 8 Mars ont sauté sur l'occasion, après la diffusion des « aveux » télévisés, pour tomber à bras raccourcis sur Saad Hariri, le Courant du futur, et le 14 Mars en général.
L'ancien ministre Abdel Rahim Mrad a appelé à « des sanctions contre ceux qui ont œuvré pour semer le trouble en Syrie à partir du Liban, conformément aux accords sécuritaires en vigueur et à l'accord de Taëf », au cours d'une réunion de partis nassériens. Durant la même réunion, le général à la retraite Moustapha Hamdane a estimé que ce qui a été diffusé par les médias syriens ne constitue « qu'une petite partie de ce qui sera diffusé ultérieurement concernant ces ingérences menées par le directoire du Courant du futur ». « Ce qui sera révélé dans les prochains jours concernant ces ingérences visant à détruire l'intérieur syrien est extrêmement grave », a-t-il dit, mettant en garde « le public du Courant du futur » contre « les répercussions de ces ingérences sur le Liban ». M. Hamdane devait par la suite accuser directement le Premier ministre sortant Saad Hariri de « semer le chaos et la discorde en territoire syrien ». « Les jours prochains montreront son implication », a-t-il dit.
Plusieurs autres personnalités prosyriennes ont abondé dans le même sens, notamment le député Kassem Hachem, l'ancien député Ismaïl Succarieh, l'ancien député Moustapha Hussein, ou encore Ghaleb Kandil, frère de l'ancien député Nasser Kandil, à l'issue d'une rencontre avec l'ancien Premier ministre Omar Karamé.
Le mot de la fin revient au vice-président du Parti syrien national social (PSNS), Toufic Mehanna, qui, se fondant sur les « aveux » en question, a indiqué hier : « Le 14 Mars mène la guerre dans toutes les directions - contre la résistance libanaise, par le biais de la discorde, contre la Syrie dans le cadre d'un dangereux complot, et contre l'Iran. Mais il ne voit pas l'ennemi israélien qui occupe le territoire libanais et viole la souveraineté et les richesses du Liban, ainsi que la terre de Palestine. »
Les attaques contre M. Jarrah - accusé par les autorités de Damas d'avoir transmis des armes et de l'argent, par le biais des Frères musulmans syriens, à un présumé « réseau terroriste » syrien qui serait en train « d'inciter à des manifestations et au renversement du régime » - ont en effet déclenché hier une série de réactions dans les milieux du Courant du...

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