Son déplacement survient au moment où les deux pays, dont la relation privilégiée est l'un des piliers de la stratégie américaine dans le Golfe, région cruciale pour l'approvisionnement du monde en pétrole, partagent la même méfiance à l'égard de l'Iran. L'Arabie saoudite et les États Unis accusent Téhéran de vouloir déstabiliser la région et d'y comploter contre les monarchies sunnites en utilisant les communautés chiites qui se considèrent comme désavantagées. « Nous détenons des preuves selon lesquelles les Iraniens tentent d'exploiter la situation à Bahreïn et (...) envisagent de créer des problèmes ailleurs », a déclaré M. Gates à la presse avant de quitter le royaume saoudien. « Nous avons discuté des moyens de stopper les actions déstabilisantes et les groupes extrémistes qui essayent de tirer profit des troubles dans la région », a-t-il dit.
Cette visite intervient aussi alors que le Yémen, voisin pauvre et instable du géant pétrolier saoudien, est le théâtre d'une violente contestation contre le président Ali Abdallah Saleh, appelé par son allié américain à faciliter la mise en place d'une transition ordonnée et pacifique du pouvoir. Washington et Riyad s'inquiètent surtout que ces troubles au Yémen permettent la résurgence des émules d'el-Qaëda, que les États-Unis considèrent comme la menace la plus grave pour leur sécurité et que la dynastie des al-Saoud voit comme son ennemi juré.
Dans ce contexte de tension régionale, M. Gates et le roi ont aussi discuté de la coopération militaire entre Washington et Riyad, qui a signé un contrat d'armements de 60 milliards de dollars l'an passé.
(Source : AFP)
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