Le Premier ministre François Fillon et le chef de la diplomatie Alain Juppé étaient représentés par leurs directeurs de cabinet.
Selon l'Elysée, cette réunion a pour but de "faire un nouveau point sur la situation en Côte d'Ivoire", de plus en plus tendue avec la poursuite, dimanche, des combats à Abidjan autour des derniers bastions de Laurent Gbagbo, et des massacres de centaines de personnes dans l'ouest du pays, imputées pour partie aux forces de son rival Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale.
Dans la matinée, les forces françaises de l'opération Licorne - en coordination avec l'Onuci (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire) - ont pris le contrôle de l'aéroport d'Abidjan.
Paris a également dépêché 300 hommes en renfort dans le pays, portant le nombre de soldats français sur place à près de 1.500. Selon l'armée, cette mesure est destinée "à permettre aux appareils civils et militaires de se poser sur l'aéroport afin que les ressortissants étrangers qui le souhaitent puissent quitter le territoire ivoirien".
Cent soixante-sept étrangers, dont des Français et des Libanais, ont quitté ces dernières heures Abidjan, théâtre de combats et pillages, pour Dakar, a indiqué à l'AFP à Abidjan le porte-parole de l'opération Licorne le commandant Frédéric Daguillon.
Dimanche, un conseiller de M. Gbagbo à Paris, Toussaint Alain, a affirmé que la force Licorne agissait "comme une armée d'occupation en dehors de tout mandat" de l'ONU. La télévision d'Etat ivoirienne contrôlée par le président sortant a de son côté diffusé de violents messages contre la France.
Les plus commentés
Au royaume de France, la Palestine muselée
Paris sonde les Libanais, le regard désormais tourné vers les Israéliens
Geagea : Le Hezbollah doit se retirer à l'intérieur du Liban et céder la place à l'armée