"Son entêtement est aujourd'hui criminel, il doit partir", a dit M. Juppé à propos de M. Gbagbo qui refuse de quitter le pouvoir au profit d'Alassane Ouattara, reconnu président élu à la présidentielle de novembre par la communauté internationale.
"Gbagbo vit ses dernières jours de chef d'Etat, la pression unanime qui s'exerce sur lui va désormais le contraindre au départ, c'est ce que nous souhaitons", a poursuivi le ministre des Affaires étrangères. Il "est aujourd'hui acculé au départ, il est totalement isolé, l'ensemble des pays africains (...) lui ont dit de partir".
Les appels à quitter le pouvoir lancés à M. Gbagbo se sont multipliés: outre la France, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'ONU et les Etats-Unis ont fait de même.
Lors d'une offensive éclair cette semaine, les forces fidèles à M. Ouattara ont pris le contrôle de quasiment tout le pays, à l'exception de bastions à Abidjan de fidèles à M. Gbagbo près desquels la bataille se poursuivait samedi avec d'intenses tirs à l'arme lourde.
"Nous suivons la situation d'heure en heure, nous faisons tous nos efforts pour qu'elle se stabilise, que le président Ouattara puisse véritablement s'installer au pouvoir et entreprendre une politique à la fois de reconstruction et de réconciliation nationale", a ajouté M. Juppé qui s'exprimait à Bordeaux (sud-ouest) en marge d'un débat de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).
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