Manama accuse le Hezbollah, mais affirme refuser les « mesures punitives » à l’encontre des Libanais de Bahreïn

Le chef de la diplomatie bahreïnie, cheikh Khaled al-Khalifa, a accusé le Hezbollah d'entraîner des opposants chiites bahreïnis au Liban.
Dans une interview publiée par le quotidien al-Hayat, il a par ailleurs affirmé que si les troubles entre sunnites et chiites n'avaient pas été circonscrits dans son pays, ils se seraient étendus à toute la région.
« Nous voulons assurer au monde qu'il n'y a pas de problèmes entre le pouvoir et l'opposition, mais un problème confessionnel clair à Bahreïn. La société est divisée », a affirmé le ministre, soulignant que les tensions entre sunnites et chiites « datent de 1 400 ans, et le problème n'est pas né à Bahreïn. Il y a une tension confessionnelle partout. On craignait que des affrontements entre sunnites et chiites éclatent à Bahreïn et s'étendent à toute la région », a-t-il encore dit, contestant le chiffre de 70 pour cent avancé dans les médias pour la part des chiites dans la population bahreïnie. Il a affirmé qu'il était « gonflé », tout en refusant néanmoins de donner son estimation de la répartition confessionnelle.
Sur un autre plan, le chef de la diplomatie bahreïnie a accusé le Hezbollah « d'avoir entraîné » des opposants bahreïnis au Liban, jugeant que le discours le 19 mars du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui avait appelé les chiites à poursuivre la révolte à Bahreïn, était « la goutte qui a fait déborder le vase ».
Cheikh Khaled a cependant assuré que les autorités n'avaient pas l'intention de prendre des « mesures punitives » à l'égard de la communauté libanaise à Bahreïn.