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Moyen Orient et Monde - Contestation

L’opposition assouplit ses revendications à Bahreïn

Reprise timide à Manama après une semaine de paralysie.

Plus de 2 000 personnes ont manifesté à Sitra, lors de l’enterrement hier de Khalil Radhi, l’un des quatre manifestants décédés la semaine dernière. AFP Photo/Joseph Eid

Les principaux mouvements d'opposition à Bahreïn ont assoupli leurs conditions pour un dialogue avec les autorités du royaume après la répression des manifestations en faveur de changements politiques et sociaux.
Emmenés par le Wefaq, principale force chiite du pays, ces mouvements d'opposition réclament désormais la libération de tous les prisonniers arrêtés depuis mercredi, la fin de la répression engagée ce même jour et le départ des troupes envoyées lundi dernier par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis en soutien à la famille régnante sunnite.
« Favorisez l'instauration d'un climat sain pour permettre d'engager un dialogue politique entre l'opposition et le gouvernement susceptible de placer notre pays sur la voie d'une véritable démocratie l'éloignant de l'abîme », écrivent-ils dans un communiqué. Les opposants demandent aussi aux autorités de ne plus attiser les divisions confessionnelles et de retirer les forces qui encerclent depuis plusieurs jours l'un des principaux hôpitaux du pays.
Le respect de ces exigences ne ferait que ramener Bahreïn à la situation dans laquelle il se trouvait avant le début du mouvement de contestation en février.
Les mouvements d'opposition formulaient jusqu'à présent des exigences plus ambitieuses, notamment la formation d'un gouvernement qui ne soit pas dominé par des membres de la famille royale et l'élection d'une commission chargée d'amender la Constitution du pays.
Les autorités de Bahreïn ont tenté de donner le sentiment d'un retour au cours normal des choses ce dimanche, après une semaine de vives tensions.
À l'appel des autorités, les fonctionnaires sont retournés au travail, mais le secteur privé largement dépendant du tourisme se montrait encore timide après les violences de la semaine dernière. Dimanche, la circulation était fluide dans le centre de la capitale et de nombreux commerces étaient encore fermés.
Les clients se pressaient dans les banques qui ont rouvert, et les employés avaient à rattraper le retard accumulé.
Le couvre-feu a été allégé, et les écoles et universités ont été invitées à rouvrir leurs portes après plusieurs jours de fermeture. Certains centres commerciaux ont rouvert et le nombre de barrages a été allégé dans les rues, même si des hélicoptères continuaient à survoler la capitale, notamment les quartiers chiites.
L'enterrement ce dimanche de Khalil Radhi, l'un des quatre manifestants décédés la semaine dernière, a toutefois été la source de nouvelles tensions. Plus de 2 000 personnes ont manifesté à Sitra, le village chiite dont il était originaire, et réclamé la chute du régime en même temps qu'elles lui rendaient un dernier hommage.
Peu après l'enterrement, le Wefaq a annoncé la mort d'un homme arrêté deux jours plus tôt par les forces de sécurité.
Enfin, Bahreïn a expulsé le chargé d'affaires iranien, a déclaré une source diplomatique. « Il a été prié de partir. L'ambassadeur iranien avait quitté auparavant. C'est dû aux tensions entre les deux pays », a dit la source.
(Source : agences)
Les principaux mouvements d'opposition à Bahreïn ont assoupli leurs conditions pour un dialogue avec les autorités du royaume après la répression des manifestations en faveur de changements politiques et sociaux.Emmenés par le Wefaq, principale force chiite du pays, ces mouvements d'opposition réclament désormais la libération de tous les prisonniers arrêtés depuis mercredi,...

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