"Nous sommes préoccupés par le risque que la résistance de la Syrie, si elle se poursuit avec la même fermeté, n'entame à long terme la crédibilité du système de garanties de l'AIEA", écrivent les parlementaires dans leur lettre adressée au directeur de l'AIEA, Yukiya Amano.
Le groupe de parlementaires, emmené par la sénatrice démocrate Kirsten Gillibrand et le sénateur républicain Jon Kyl, appelle M. Amano à "envisager de manière urgente d'utiliser (son) autorité pour appeler à des +inspections spéciales+ en Syrie".
"Nous vous exhortons à prendre cette mesure pour renforcer le système de garanties et amener la Syrie à pratiquer la transparence sur son programme nucléaire", poursuit la lettre, signée par 19 sénateurs et 6 représentants des deux grands partis américains.
La Syrie a donné son accord à la visite d'un de ses sites nucléaires par des inspecteurs de l'AIEA pour la première fois depuis 2008, a indiqué mercredi un diplomate sous couvert d'anonymat. Le site, situé à Homs, dans l'ouest du pays, n'est pas considéré comme suspect.
La visite, prévue le 1er avril, fait suite à de nombreuses demandes de la part de l'Agence, qui s'était montrée de plus en plus impatiente face aux fins de non recevoir de Damas.
Mais cette visite ne concernera pas le site présumé d'enrichissement d'uranium d'Al-Kibar, bombardé par l'aviation israélienne en 2007, selon la même source.
Des photos satellite diffusées la semaine dernière par un institut de Washington semblent montrer que la Syrie s'efforce de dissimuler un site nucléaire qui pourrait être lié au réacteur bombardé.
La prochaine réunion des gouverneurs de l'AIEA, du 7 au 11 mars, doit examiner le cas syrien.
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