Onze morts dans des violences en Irak, une banque attaquée par un kamikaze

Plusieurs actes de violences en Irak ont fait au moins 11 morts jeudi, parmi lesquelles neuf personnes tuées dans un attentat suicide à l'intérieur d'une banque gouvernementale bondée de Haditha, à 210 km au nord-ouest de Bagdad.
Cette attaque commise à l'intérieur d'une agence de la banque al-Rafidaïn, a également fait huit blessés, a indiqué à l'AFP le maire de Haditha, Bassem Naji.
"Neuf personnes ont été tuées dans un attentat suicide contre la banque al-Rafidaïn", a déclaré le maire.
Un commandant de la police de Haditha a indiqué sous couvert de l'anonymat qu'outre les trois policiers, cinq hommes et une femme avaient péri et que deux femmes figuraient parmi les blessés.
"L'explosion a eu lieu vers midi (09H00 GMT), à une heure de pointe dans la banque", a déclaré M. Essawi. "Le kamikaze est entré et s'est fait exploser au milieu des gens."
Des hommes armés ont par ailleurs assassiné à Tal Afar, à 380 km au nord de Bagdad, un chef de tribu locale nommé Ali Jabban, selon la police locale.
Dans une autre attaque, des hommes armés ont abattu un milicien luttant contre Al-Qaïda à Mouqdadiya, à 90 km au nord-est de Bagdad, et blessé quatre membres de sa famille, selon une source au sein des services de sécurité de la province de Diyala, où se trouve Mouqdadiya.
L'attaque de la banque est le premier attentat d'envergure à Haditha depuis le 5 octobre 2009, quand un kamikaze avait actionné sa ceinture d'explosifs au milieu d'une foule suivant un cortège funéraire lors de l'enterrement d'une personne âgée, faisant cinq morts et dix blessés.
Située dans la province sunnite d'al-Anbar, Haditha est une des nombreuses villes de la vallée de l'Euphrate devenues un bastion d'Al-Qaïda après l'invasion du pays en 2003 par une coalition emmenée par les Etats-Unis.
A partir de 2006, les tribus sunnites de la province ont commencé à se retourner contre Al-Qaïda et à soutenir les forces américaines, contribuant à affaiblir l'insurrection.