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Libye: le patronat italien, "inquiet", demande à Rome de prendre position

Les violences en Libye "nous inquiètent beaucoup", a déclaré mardi la patronne des patrons italiens, Emma Marcegaglia, demandant au gouvernement de "prendre position" afin d'aider à mettre fin à ce "génocide" et de défendre les intérêts des entreprises de la Péninsule.
"Les scènes de centaines de morts nous inquiètent beaucoup, nous espérons donc et demandons aussi au gouvernement italien de prendre une position" afin d'aider à "mettre fin à ce génocide qui est tout à fait dramatique", a déclaré la présidente de la Confindustria dans un entretien accordé à l'émission politique italienne "Ballaro".
"Je réaffirme qu'il est maintenant important que le gouvernement italien prenne une position, protège les intérêts des entreprises italiennes sur place et agisse afin de mettre fin à ce génocide", a-t-elle ajouté.
Silvio Berlusconi a convoqué mardi soir ses ministres pour faire face à la crise libyenne, craignant tant un afflux d'immigrés clandestins qu'une menace pour les intérêts de la Péninsule dans son ancienne colonie.
La rencontre doit réunir autour du chef du gouvernement six ministres -Défense, Affaires étrangères, Intérieur, Développement économique, Travail et Emploi, Transport et Infrastructures-, ainsi que le secrétaire d'Etat chargé des services secrets.
Plusieurs entreprises italiennes comme le groupe pétrolier ENI, le groupe de construction Impregilo ou le groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica ont rapatrié leurs salariés de Libye.
Les violences ont amené par ailleurs ENI à suspendre certaines de ses activités de production en Libye et à interrompre la fourniture de gaz libyen à travers le gazoduc Greenstream.
Les liens économiques entre l'Italie et la Libye se sont resserrés en 2008 avec la signature d'un accord historique dans le cadre duquel Rome s'est engagé à verser cinq milliards de dollars pendant 25 ans à Tripoli au titre de dédommagements pour la colonisation.
Les entreprises italiennes ont depuis obtenu de nombreux contrats en Libye tandis que Tripoli s'est renforcé dans le capital d'entreprises italiennes grâce à ses "pétrodollars".
Les violences en Libye "nous inquiètent beaucoup", a déclaré mardi la patronne des patrons italiens, Emma Marcegaglia, demandant au gouvernement de "prendre position" afin d'aider à mettre fin à ce "génocide" et de défendre les intérêts des entreprises de la Péninsule."Les scènes de centaines de morts nous inquiètent beaucoup, nous espérons donc et demandons aussi au gouvernement...