"Quiconque se terre dans un bunker doit rester dans son bunker", a-t-il ajouté devant la conférence annuelle des présidents des principales organisations juives américaines à Jérusalem. "Nous avons une armée puissante et un peuple uni", a-t-il assuré.
Depuis le conflit en 2006 entre le Hezbollah et Israël, Hassan Nasrallah n'a fait que de rares apparitions en public. Menacé de mort par Israël, il évite de participer à rassemblements publics et prononce ses discours à la télévision depuis un lieu tenu secret.
M. Nasrallah a menacé mercredi d'envahir la Galilée, dans le nord-est d'Israël, en cas d'attaque israélienne contre le Liban voisin, et de s'en prendre à des "dirigeants" israéliens pour venger l'un des leaders assassinés du parti.
"Je dis aux combattants de la Résistance islamique (Hezbollah, ndlr), soyez prêts : si une guerre est imposée sur le Liban, le commandement de la résistance pourrait vous demander de prendre le contrôle de la Galilée, c'est-à-dire de libérer la Galilée", a lancé le chef du Hezbollah.
Ce dernier répondait aux déclarations du ministre israélien de la Défense Ehud Barak qui a affirmé que l'armée israélienne n'excluait pas "d'entrer" à nouveau au Liban, lors d'une visite mardi aux troupes israéliennes déployées dans le nord près de la frontière avec le Liban.
"Le calme règne (à la frontière) car le Hezbollah est conscient de notre capacité de dissuasion et a gardé en mémoire les lourdes pertes que nous lui avons infligées en 2006", a déclaré M. Barak, cité par le quotidien Haaretz.
La brusque hausse de ton entre le Hezbollah et Israël coïncide avec l'hommage annuel du mouvement à ses "leaders martyrs", l'ex-chef du Hezbollah Abbas Moussaoui assassiné par Israël en 1992, le dirigeant Ragheb Harb tué en 1984 et Imad Moughnieh, l'un de ses principaux chefs militaires, tué le 12 février 2008 par l'explosion d'une voiture piégée à Damas. Le Hezbollah a accusé Israël, qui a démenti, de l'avoir liquidé.
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