M. Trichet a expliqué lors d'une réunion du Forum économique mondial qui se déroule actuellement à Davos (Suisse) qu'« il n'y avait pas de crise de l'euro ».
Il a poursuivi en soulignant que deux éléments étaient importants pour la zone euro : « la bonne conduite de chacun » ainsi que la surveillance. Cette dernière « doit être améliorée », a-t-il averti.
Participant un peu plus tard à un autre débat en compagnie du Premier ministre grec Georges Papandréou et du vice-Premier ministre britannique Nick Clegg, M. Trichet a réitéré la nécessité selon lui d'une automaticité des sanctions pour les pays de la zone euro qui dépasseraient les limites tolérées en matière de déficit public. Les Européens se sont montrés jusqu'à présent réticents à adopter une telle mesure.
Il a par ailleurs défendu le bilan des Européens, soulignant par exemple que d'un point de vue global, la zone euro s'en sortait mieux que les États-Unis, qui connaissent aussi, a-t-il remarqué, de fortes disparités en termes d'emploi et de croissance selon les États.
Il a également défendu le bilan de la BCE en soulignant qu'en douze ans, elle était parvenue à maintenir la stabilité des prix, à la moyenne de 1,97 %, soit très exactement l'objectif qu'elle s'est fixée.
« L'euro a fourni ce qui lui avait été demandé de faire, principalement la stabilité des prix », s'est félicité M. Trichet. Il s'est dit persuadé que cet objectif sera aussi tenu dans les dix prochaines années.
Interrogé sur l'euro, dont il s'est dit fervent partisan, M. Clegg a de son côté écarté toute perspective à court terme d'un ralliement de la Grande-Bretagne à la monnaie unique. « Pas maintenant », a-t-il affirmé.
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