"Le Liban est dans une situation dangereuse", a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne dans une interview à une radio locale.
"Les musulmans sunnites ont des droits au Liban qu'ils doivent protéger", a-t-il ajouté.
Onze ministres du camp du puissant mouvement chiite Hezbollah ont provoqué la chute du gouvernement d'union de Saad Hariri en démissionnant le 12 janvier.
Cette décision du Hezbollah est intervenue après de longs mois de bras de fer avec le camp Hariri au sujet du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) chargé d'identifier et de juger les assassins de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, père de Saad. Le puissant Hezbollah, qui s'attend à être mis en cause, exige que le gouvernement réfute le TSL.
La crise actuelle fait craindre un retour des violences confessionnelles de mai 2008, quand des combats entre sunnites et chiites avaient fait une centaine de morts et mené le pays au bord de la guerre civile.
Ahmed Aboul Gheit a en outre estimé dimanche que les travaux du tribunal ne pouvaient être arrêtés, même si "les développements politiques au Liban pourraient réussir à le ralentir".
Des consultations doivent débuter lundi en vue de nommer un nouveau Premier ministre après la chute du gouvernement.
L'Egypte, majoritairement sunnite, a des relations tendues avec le Hezbollah chiite et l'Iran qui le soutient.
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