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Restos, cafés - Garçon ! La note s’il vous plaît

Gaucho

Micheline Zok teste chaque semaine pour vous un restaurant ou café choisis au hasard, au gré des humeurs. Elle vous donne son avis sans complaisance ni compromis en relatant une expérience vécue qui pourrait être la vôtre. Pour que, enfin, le consommateur libanais ait voix au chapitre. Notes de 0 à 5.

Le restaurant Gaucho est situé au rez-de-chaussée de l'immeuble de l'hôtel Phoenicia. Nous y accédons par une entrée latérale indépendante après avoir traversé le contrôle de sécurité qui mène à l'hôtel.
Nous sommes accueillis par une hôtesse professionnelle visiblement bien entraînée. Un homme à l'accent anglo-saxon affublé, on ne sait pourquoi, d'une oreillette-avec-fil-apparent-derrière-l'oreille se tient à ses côtés et communique avec on ne sait qui d'une affaire qui semble être de la plus haute importance vu le froncement de ses sourcils. En tout cas, il semble prendre très au sérieux son poste de superviseur de l'accueil.
Une fois installés, notre première impression est celle d'être entrés dans une boîte de nuit vu la décoration clinquante et le choix des matériaux. Le noir et blanc et les peaux de vache sont partout. Plusieurs niveaux entourent un espace central qui aurait pu être la « piste » de danse, mais qui est en fait une salle avec des tables donnant sur une large cuisine ouverte. Les cuisiniers sont en contact direct avec la salle. Visiblement professionnels, ils travaillent calmement et discrètement, contrairement à notre serveur « trop » présent et volubile.
Il a certes beaucoup de bonne volonté, mais s'évertue à nous expliquer le menu en mélangeant trois langues dans la même phrase : « Like el saumon fumé bess mech smoked » ou « Try this one, the other wine is too sucré ». Il parle fort et nous explique que nous sommes dans un restaurant argentin et qu'au Gaucho, tout vient d'Argentine : les produits, les recettes, les viandes, et les vins.
Le serveur nous apporte une belle planche exposant différents morceaux de viande crue et nous récite (toujours en trois langues) sa leçon apprise par cœur : l'origine de chaque viande (rump, sirloin, filet ou rib eye), son poids et sa taille, sa préparation (marinée ou non) et sa cuisson idéale.
Les entrées arrivent : les empanadas, spécialités argentines de beignets fourrés de viande, olives, fromage, etc., sont très bons. La palme revient au « tiraditos » de saumon frais coupé en fines tranches, accompagné de guacamole et poivrons rouges et d'une sauce au citron, délicieux malgré un léger excès d'huile. Le cevice ecuadorian de crevettes crues marinées dans une sauce tomate et citron est moyen avec trop de sauce.
Quant aux viandes, elles sont excellentes et de grande qualité, servies simplement dans l'assiette, sans accompagnement ou décoration, afin de bien les mettre en valeur. Le « churrasco cut » au chorizo longtemps mariné est cuit à la perfection, de même que le filet de lomo. À conseiller, pour accompagner la viande, la sauce aux champignons, plus intéressante que la béarnaise, la salade de tomates, thym et oignons, fraîche et légère, ainsi que les champignons sautés.
En dessert, le fondant au chocolat, devenu banal tant il est présent dans tous les restaurants de la ville, est ici remplacé par un fondant au caramel (« dulce de leche fondant »), à ne pas rater avec sa glace vanille et sa sauce au chocolat et praliné. Nous demandons l'addition à notre serveur qui rétorque : « Vous avez l'air nerveux. » Il a vu juste. Il est tellement agité qu'il nous est impossible de nous détendre. Bonne surprise : le rapport qualité/prix est très bon. À recommander pour une bonne viande.

E-mail:michelinezok@hotmail.com

 

Adresse        Tour Phoenicia, Mina El-Hosn
Capacité    120 personnes
Prix moyen    110 000 LL


Qualité de la nourriture    ****
Rapport qualité/prix    ****
Ambiance    **

Le restaurant Gaucho est situé au rez-de-chaussée de l'immeuble de l'hôtel Phoenicia. Nous y accédons par une entrée latérale indépendante après avoir traversé le contrôle de sécurité qui mène à l'hôtel.Nous sommes accueillis par une hôtesse professionnelle visiblement bien entraînée. Un homme à l'accent anglo-saxon affublé, on ne sait pourquoi, d'une...