Cheikh Hamad, qui s'était déjà rendu lundi à Damas, et le président Assad ont examiné "les développements au Liban au moment où les médiations pour une solution sont bloquées", indique Sana.
Les deux hommes ont affirmé au cours de leur entretien "l'importance de la stabilité et de la sécurité au Liban et (la nécessité) d'empêcher la dégradation de la situation dans ce pays", ajoute l'agence.
Dans la matinée, le ministre qatari des Affaires étrangères Hamad ben Jassem ben Jabr al-Thani et son homologue turc Ahmet Davutoglu avaient annoncé à Beyrouth qu'ils suspendaient leurs efforts de médiation destinés à débloquer la situation au Liban, après deux jours de contacts intensifs avec les parties concernées.
L'Arabie saoudite avait déjà annoncé mercredi avoir abandonné ses efforts de médiation conjoints avec la Syrie dans cette même crise et qualifié la situation de "dangereuse", mettant en garde contre une "partition" du pays du Cèdre.
La Syrie, qui soutient le Hezbollah chiite, et l'Arabie Saoudite, qui appuie le camp du Premier ministre Saad Hariri, ont mené en vain des efforts depuis l'été dernier en vue d'apaiser les tensions dans ce pays divisé depuis l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri.
Le Liban est divisé depuis des mois sur le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) chargé d'identifier et de juger les responsables de l'assassinat en 2005 de Rafic Hariri, père de Saad.
Le Hezbollah, puissant mouvement armé chiite qui s'attend à être mis en cause par le TSL, a retiré le 12 janvier ses ministres du gouvernement, provoquant sa chute, après avoir fait pression sans succès sur Saad Hariri pour qu'il désavoue le TSL.
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