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Économie - Zone euro

Les Européens proches d’un consensus sur un renforcement de leur Fonds de secours

Si le dispositif actuel est doté sur le papier de 440 milliards d'euros, il ne peut lever effectivement qu'environ 250 milliards.
Un consensus commence à se dégager en Europe sur la nécessité d'augmenter les capacités d'emprunt du Fonds de secours financier pour les pays de la zone euro, afin de rassurer les marchés, mais des divergences subsistent sur le calendrier notamment.
Les ministres des Finances des 17 pays de l'Union monétaire se sont réunis à Bruxelles en fin d'après-midi pour parler du sujet.
« Nous allons discuter de la question aujourd'hui (hier). Pour le moment, il n'y a pas de besoin urgent de prendre une décision. Je pense que nous ne prendrons aucune décision aujourd'hui », a indiqué le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, en arrivant à la réunion.
Les déclarations contradictoires se sont succédé depuis une semaine sur le sujet, signe des divergences entre Européens au moins sur l'urgence ou non d'agir.
À tout le moins, un accord semble désormais émerger en faveur d'un renforcement de la capacité effective de prêt du Fonds de soutien mis en place en mai 2010 suite à la crise de la dette grecque, mais sans changer l'enveloppe globale.
Car si le dispositif alimenté par les différents États de la zone euro est doté sur le papier de 440 milliards d'euros, il ne peut lever effectivement qu'environ 250 milliards, le reste devant être mis de côté du fait de garanties nécessaires pour obtenir des conditions de prêt attractives.
Il s'agirait donc de porter cette capacité de prêt effective à 440 milliards d'euros.
« L'augmentation des capacités, on l'entend de plus en plus autour de la table », a souligné le ministre belge des Finances Didier Reynders.
Il avait plaidé la semaine dernière pour un doublement du Fonds et de l'ensemble du dispositif d'aide, à 1 500 milliards d'euros (avec les prêts de l'UE et du FMI).
Mais l'Allemagne notamment est opposée à toute augmentation du montant du Fonds au-delà de 440 milliards d'euros. « Il ne s'agit pas d'élargissement ou d'augmentation mais d'assurer que la somme décidée en mai est effectivement à disposition », a encore indiqué lundi M. Schäuble.
« Nous devons discuter ensemble, dans les prochains jours et semaines, des possibilités pour utiliser au mieux le parapluie » qu'est le Fonds. Mais « je ne vois pas de besoin fort pour un quelconque élargissement », a renchéri son homologue autrichien Josef Pröll.
L'Espagne, elle, est « favorable à la plus grande flexibilité et envergure possible » du Fonds. Elle veut que « si on ne l'augmente pas, on puisse utiliser en tout cas les 440 milliards », a indiqué sa ministre des Finances, Elena Salgado.
La discussion a été relancée la semaine dernière. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, avait demandé mercredi aux dirigeants des pays de l'UE de prendre une décision début février au plus tard, lors d'un sommet européen, pour « renforcer » la « capacité effective de prêt » du dispositif et « élargir » le « champ d'action de ses activités ».
Cette initiative a irrité notamment l'Allemagne, qui l'a jugée non concertée, et préférerait que les décisions sur ce sujet interviennent seulement en mars.
Au-delà des questions de moyens financiers, les Européens envisagent aussi de doter le Fonds d'outils nouveaux, comme la possibilité de racheter de la dette publique sur les marchés, à l'instar de ce que fait actuellement la Banque centrale européenne. Et de baisser les taux d'intérêt des prêts octroyés pour rendre le dispositif plus attractif.
Par ailleurs, l'Allemagne voudrait s'assurer qu'en contrepartie d'une amélioration du Fonds, les pays de la zone euro s'engageront à plus de discipline budgétaire.
Un consensus commence à se dégager en Europe sur la nécessité d'augmenter les capacités d'emprunt du Fonds de secours financier pour les pays de la zone euro, afin de rassurer les marchés, mais des divergences subsistent sur le calendrier notamment.Les ministres des Finances des 17 pays de l'Union monétaire se sont réunis à Bruxelles en fin d'après-midi pour parler du...

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