Ahmadinejad et Medvedev veulent renforcer les liens entre leurs pays

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et son homologue russe Dmitri Medvedev ont souhaité renforcer les liens entre leurs deux pays, lors d'un entretien téléphonique, a rapporté lundi le site internet de la télévision d'Etat iranienne.
L'Iran et la Russie doivent toujours être "amis et collègues", a déclaré M. Ahmadinejad à M. Medvedev.
"La République islamique d'Iran accueille favorablement un renforcement des liens dans tous les domaines entre les deux pays", a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par le site, qui n'a pas précisé quand l'entretien avait eu lieu.
"La Russie est prête pour toute coopération avec la République islamique d'Iran", a affirmé de son côté M. Medvedev, en évoquant notamment les secteurs de l'énergie, des carburants et des transports, selon le site.
Cette conversation téléphonique intervient alors que les négociations entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) sur le nucléaire doivent reprendre le 20 janvier à Istanbul, et que Moscou a décliné l'invitation de Téhéran à visiter ses installations nucléaires.
Des représentants auprès de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique), essentiellement de pays proches de Téhéran, ont visité samedi et dimanche deux sites nucléaires iraniens. Mais l'UE avait décliné l'invitation, tout comme la Russie et la Chine, pourtant alliés de l'Iran.
En septembre, le président russe Dmitri Medvedev a également annulé la vente prévue de S-300 à l'Iran en invoquant les sanctions prévues par la résolution de l'ONU, qui a condamné en juin pour la sixième fois en quatre ans le programme nucléaire iranien controversé.
Ces sanctions interdisent notamment la livraison de certains matériels militaires à Téhéran, mais les dirigeants iraniens ont présenté cette décision comme une soumission de la Russie aux Etats-Unis.
Les Russes ont construit la première centrale nucléaire de l'Iran lancée fin août à Bouchehr (sud).
Moscou souhaite poursuivre sa coopération avec la République islamique dans les domaines qui ne tombent pas sous le coup des sanctions de l'ONU.