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Liban - Réactions

Le 14 Mars reste ferme : Pas de compromis sur le TSL

Le 14 Mars a pris acte hier de la chute du gouvernement provoquée par la démission de 11 ministres, se disant toujours ouvert au dialogue en vue d'une solution à la crise, mais rejetant tout compromis sur le Tribunal spécial pour le Liban.

Le ministre du Travail s’adressant à la presse à l’issue de la réunion du bloc du Futur. Photo Dalati et Nohra

La réunion « extraordinaire » que devait tenir le bloc parlementaire du Futur sous l'égide de son chef, Fouad Siniora, s'est aussitôt transformée en mini-assises du 14 Mars, le ministre du Travail, Boutros Harb, le secrétaire général du 14 Mars, Farès Souhaid, et le député FL Antoine Zahra s'y étant joints à la suite de l'annonce de la démission collective des ministres de l'opposition.
L'aspect « œcuménique » de la réunion a d'autant plus été souligné que c'est M. Harb qui s'est adressé à la presse à l'issue des discussions pour donner le ton de la majorité parlementaire.
La démission des 10 ministres du 8 Mars et celle du ministre d'État Adnane Sayyed Hussein « nous jettent dans une crise ministérielle et politique qui complique la situation dans le pays et ne contribue à régler aucun des problèmes en suspens », a déclaré M. Harb.
Après avoir rappelé que « les intérêts des Libanais subissent depuis plus d'un mois et demi les effets néfastes de l'annonce par les forces du 8 Mars de leur boycottage des séances du Conseil des ministres », le ministre a ajouté : « En tant que forces du 14 Mars, nous nous sommes concertées de manière préliminaire au sujet des informations qui nous sont parvenues au cours de la réunion et nous avons décidé, pour commencer, de réaffirmer un certain nombre de principes en harmonie avec les constantes du 14 Mars. »
« Une société démocratique et libre ne saura vivre si elle ne se fonde pas sur des principes garantissant cette liberté et cette démocratie », a-t-il dit.
« Il existe une volonté de compromis sur le principe de la justice et sur la demande de vérité autour des assassinats politiques », a noté M. Harb, avant de poursuivre : « Il ne peut être question de compromis sur le TSL et la justice, mais dans le même temps, dans la mesure où nous sommes soucieux du sort de ce pays et de son unité, nous proclamons notre disposition à tous les dialogues susceptibles de déboucher sur une solution à ce problème, sans toutefois que ces dialogues ou les solutions envisagées ne se fassent aux dépens des principes généraux sur lesquels se fonde la système libanais. »
« Nous sommes convenues de maintenir nos réunions ouvertes en tant que forces du 14 Mars et de nous concerter avec le Premier ministre et le chef de l'État pour faire face à cette crise politique », a ajouté M. Harb, précisant que des assises élargies du 14 Mars se tiendraient après le retour du Premier ministre, Saad Hariri.
Prenant acte du fait qu'à la suite de la démission du tiers plus un des membres du gouvernement, ce dernier est considéré comme étant démissionnaire, M. Harb a indiqué que le président de la République est censé incessamment entamer des consultations parlementaires en vue de la désignation d'un Premier ministre.
Il a par ailleurs démenti les affirmations de l'opposition selon lesquelles M. Hariri aurait rejeté la demande d'une réunion du Conseil des ministres. « Il avait réclamé le temps nécessaire pour qu'il retourne au Liban et se concerte avec le chef de l'État sur l'opportunité de la demande, d'une part, et sur son timing de l'autre, mais sans du tout rejeter le principe de cette demande, a-t-il dit. Prétendre que le Premier ministre a rejeté l'idée d'une réunion du Conseil des ministres est faux, car c'est lui qui appelle depuis des mois au maintien du processus démocratique normal et à l'activation du Conseil des ministres. »
« Je souhaite que le 8 Mars assume ses responsabilités en s'abstenant de pousser le pays vers un climat d'instabilité sur le plan de la sécurité », a encore dit M. Harb.
Auparavant dans la journée, le secrétariat général du 14 Mars avait tenu sa réunion hebdomadaire à l'issue de laquelle il avait annoncé dans un communiqué la volonté de la majorité de « tendre la main à toutes les parties libanaises afin de venir à bout de cette crise, mais à condition que cela se fasse dans le respect des trois "non" : non à un compromis sur le TSL et la justice ; non à la paralysie de l'action du gouvernement et non à toute atteinte à la sécurité. »
« Sous ces trois conditions, nous sommes prêts à entendre toutes les propositions, que ce soit comme celle que (le chef du PSP) Walid Joumblatt a évoquée aujourd'hui à Bkerké, ou bien des propositions arabes », ajoute le communiqué.
Le secrétariat général affirme avoir suivi avec intérêt les déclarations faites par M. Joumblatt à sa sortie du siège patriarcal maronite. « Nous apprécions ce qu'il a dit et nous considérons que ses efforts sont motivés par son souci de maintien de la stabilité et de sauvetage politique. Nous l'encourageons à persévérer dans cette voie et nous lui disons que tous les canaux restent ouverts pour mettre fin à la crise », poursuit le texte.
De son côté, le bureau politique restreint Kataëb, réuni en soirée, s'est dit « surpris » par la démission des ministres de l'opposition et a réaffirmé son « soutien au président de la République, au gouvernement et à son chef, ainsi qu'au TSL ».
La réunion « extraordinaire » que devait tenir le bloc parlementaire du Futur sous l'égide de son chef, Fouad Siniora, s'est aussitôt transformée en mini-assises du 14 Mars, le ministre du Travail, Boutros Harb, le secrétaire général du 14 Mars, Farès Souhaid, et le député FL Antoine Zahra s'y étant joints à la suite de l'annonce de la démission collective des ministres de...

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