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Économie - Changes

Le gouvernement brésilien prend des mesures pour freiner la hausse du real

La Banque centrale du Brésil a imposé de nouvelles mesures pour freiner l'appréciation du real, trois jours après qu'il eut atteint son plus haut niveau depuis septembre 2008 face au dollar, handicapant la compétitivité des exportations du géant sud-américain.
La plus haute institution financière du pays oblige dorénavant les banques à déposer une garantie correspondant à 60 % de leurs positions vendeuses en dollars, pour peu que celles-ci dépassent trois milliards de dollars.
Cette garantie, qui est exigible en numéraire, sera aussi appliquée aux établissements dont la position sur le marché des changes est plus importante que leurs actifs, a précisé la Banque centrale qui a donné « 90 jours » aux banques pour s'adapter à la nouvelle mesure.
Selon des chiffres officiels, ces opérations de change réalisées par les banques nationales ont porté sur 16,8 milliards de dollars en décembre.
« Les banques avaient terminé l'année 2009 sur une situation inverse : un solde de 13 milliards de dollars achetés. La Banque centrale essaie d'équilibrer cette situation » et d'empêcher les banques de trop miser sur la baisse du dollar, a déclaré à l'AFP l'expert de XP Investimentos, Fernanda Camino.
Il s'agit, selon elle, d'un « nouvel épisode de la guerre des monnaies dans le monde où le Brésil commence à protéger sa devise et ses exportateurs ».
« Je pense que d'autres mesures seront prises », a-t-elle ajouté.
Mardi, le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, avait affirmé que le gouvernement de la nouvelle présidente Dilma Rousseff ne permettrait pas que « le dollar fonde » face au real et qu'il était « prêt à prendre des mesures pour empêcher que cette valorisation (du real) persiste ».
Lundi, la devise brésilienne a atteint son plus haut niveau face au dollar depuis septembre 2008 et la crise financière américaine, à 1,65 pour un dollar, passant sous la barre symbolique des 1,70 où il s'était établi ces derniers mois.
Le real s'est valorisé de 4,6 % en 2010 et de 32 % en 2009, face au billet vert. Au cours des huit ans de mandat du président Luiz Inacio Lula da Silva, la monnaie brésilienne s'est appréciée de 100 %.
Cette appréciation porte préjudice à la balance commerciale. En 2010, le Brésil a enregistré un record d'importations et le plus faible excédent commercial des huit dernières années à 20,2 milliards de dollars (-19,8 % par rapport à 2009).
La mesure de la Banque centrale « aura un effet sur le taux de change dans un premier temps mais le problème est qu'à long terme, les facteurs d'appréciation du real ne changeront pas : un taux d'intérêt directeur très élevé (10,75 % l'an qui attire le capital) et le fait que le Brésil a une croissance plus forte que les économies développées et offre des opportunités d'investissement direct très intéressantes », estime Homero Guizzo, économiste de LCA Consultant.
L'investissement étranger en actions et titres brésiliens a dépassé 50 milliards de dollars de janvier à novembre 2010, un « record historique », selon la Banque centrale.
Dans la même période, l'investissement étranger direct (productif à long terme) a totalisé 33,1 milliards de dollars et devrait continuer à ce rythme dans le géant sud-américain (plus de 190 millions d'habitants).
La Banque centrale du Brésil a imposé de nouvelles mesures pour freiner l'appréciation du real, trois jours après qu'il eut atteint son plus haut niveau depuis septembre 2008 face au dollar, handicapant la compétitivité des exportations du géant sud-américain.La plus haute institution financière du pays oblige dorénavant les banques à déposer une garantie correspondant à...

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