Selon des documents américains confidentiels publiés par le site WikiLeaks, l'Arabie saoudite serait obsédée par la menace iranienne et le roi saoudien Abdallah aurait demandé aux États-Unis d'« attaquer l'Iran pour mettre fin au programme nucléaire » controversé de ce pays. L'Arabie saoudite a réagi en affirmant qu'elle n'était « pas concernée » par ces documents, alors que l'Iran a affirmé qu'ils étaient « sans valeur » et visaient à « semer le discorde » dans le monde musulman. Malgré un dialogue continu et une amélioration récente, les relations entre les deux puissances régionales restent parfois tendues, le royaume saoudien sunnite s'inquiétant aussi de l'influence grandissante de l'Iran au Proche-Orient, notamment en Irak et au Liban.
« La Turquie est un pays puissant, avec une position stratégique et des points communs idéologiques et culturels avec l'Iran. Toute relation avec ce pays est dans l'intérêt commun » bilatéral, a ajouté M. Salehi. Il a en outre souligné l'importance des relations de l'Iran avec « la Syrie, l'Irak, l'Azerbaïdjan, le Pakistan et l'Afghanistan ». Et il a insisté sur la nécessité de « développer les relations avec la Chine et la Russie qui ont une place particulière sur la scène internationale ».
Rompant avec la rhétorique habituelle de Téhéran à l'égard de l'Occident, M. Salehi a appelé de ses vœux une « interaction positive » avec l'Union européenne, dont le soutien à un nouveau train de sanctions visant le programme nucléaire iranien avait indigné la République islamique. « Malgré le comportement illogique, sans principe et injuste de l'Union européenne, les membres de l'UE continuent de chercher des relations amicales avec l'Iran, notamment sur la question de l'énergie », a déclaré M. Salehi, dont les propos ont été rapportés par la télévision d'État Irib.
« L'Iran veut avoir des relations constructives avec tous les pays dont elle reconnaît l'existence », a-t-il ajouté. L'Iran ne reconnaît pas l'État d'Israël. Les relations entre Téhéran et Washington, qui n'ont pas de liens diplomatiques depuis 30 ans, se sont envenimées après la mise en place de nouvelles sanctions économiques contre l'Iran pour son refus de cesser ses activités nucléaires sensibles dont l'enrichissement d'uranium. L'Iran et les grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne, Allemagne) ont repris début décembre à Genève leurs discussions nucléaires. Ils doivent se retrouver fin janvier à Istanbul.
Le prédécesseur de M. Salehi, Manouchehr Mottaki, limogé par le président Mahmoud Ahmadinejad le 13 décembre alors qu'il était en visite officielle au Sénégal, n'a pas participé à la cérémonie de prise de fonctions, tenue en présence du premier vice-président Mohammad Reza Rahimi, selon les médias.
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