Bahia Hariri : « Nos fêtes religieuses sont devenues nationales »

« Nos fêtes religieuses sont devenues nationales et y participent musulmans et chrétiens », a affirmé hier Bahia Hariri, à l'ouverture du marché de Noël de Khan el-Franj, à Saïda, en présence de l'évêque grec-catholique de Saïda et Deir el-Kamar, Élie Haddad, de l'évêque maronite de Saïda, Élias Nassar, et du président de la municipalité de la ville, Mohammad Saoudi.
Les propos de Mme Hariri font écho à l'instauration, l'an dernier, d'une fête nationale islamo-chrétienne le 25 mars, coïncidant avec la fête chrétienne de l'Annonciation.
L'un des clous du marché de Noël sera une exposition de timbres postaux axés sur le thème du patrimoine chrétien. Parallèlement au marché de Noël, qui s'achève dimanche, une messe et un récital seront célébrés en l'église Mar Takla et une saynète pour enfants jouée à la municipalité.
La députée de Saïda a relevé que la ville « gagne en vitalité, de jour en jour, et ses fêtes religieuses se sont transformées en fêtes nationales. C'est ce que nous avons constaté à l'occasion du Fitr et qui se poursuit aujourd'hui avec les fêtes de Noël et du Nouvel An. L'exposition que nous inaugurons aujourd'hui est le fruit d'une étroite collaboration entre la municipalité de Saïda et les paroisses de la ville. Nous exposons aujourd'hui des objets et des produits artisanaux fabriqués à domicile par des musulmans et des chrétiens, et nous souhaitons que cette image reflète la volonté de vivre en commun en actes et non seulement en paroles. C'est un effort qui, nous l'espérons, se poursuivra ».
Pour sa part, Mgr Haddad a remercié Mme Hariri et la municipalité ainsi que tous ceux qui participent au succès des fêtes, rappelant en particulier la vocation du Liban qui est d'être « un modèle de convivialité ». « Il fait bon de se fêter les uns les autres, aux occasions religieuses, en particulier en ces jours, a-t-il dit. En tant que Libanais, rien ne nous sépare les uns des autres et nous espérons que cette atmosphère festive déteigne sur la politique, l'économie et la sécurité », a affirmé l'évêque.